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Quinquennat 2 d’Emmanuel Macron : les priorités portées par Phyteis pour une agriculture résiliente

Le second quinquennat d’Emmanuel Macron sera déterminant pour assurer la pérennité et la compétitivité de notre agriculture sur la scène internationale tout en faisant reculer les importations. Emmanuelle Pabolleta, directrice générale de Phyteis, rappelle les enjeux clés pour le secteur de la protection des plantes au nom d’une agriculture résiliente et d’une ruralité vivante.

Au lendemain de la réélection d’Emmanuel Macron, quels sont pour vous les principaux chantiers pour renforcer la compétitivité de l’agriculture ?

Plus que jamais, il nous semble essentiel de mettre en lumière l’attractivité économique de nos territoires ruraux. Nous portons d’ailleurs avec 36 acteurs historiques un manifeste pour des ruralités vivantes. Nous adressons dix propositions à destination du prochain gouvernement pour que la ruralité accède à la place qui doit être la sienne. L’agriculture et son tissu industriel agroalimentaire en constituent l’un des fleurons. La France se démarque par la grande diversité de ses productions agricoles et par des filières de qualité dotées d’une logistique performante. Tous ces atouts doivent être mieux valorisés et soutenus. N’oublions pas que le secteur agricole et agroalimentaire tout comme celui de la protection des plantes créent des emplois sur les territoires. Ils mobilisent des compétences en lien avec les métiers du vivant mais aussi avec les technologies du numérique, des domaines particulièrement attractifs.

Autre enjeu majeur, au nom d’une agriculture résiliente et compétitive, les agriculteurs doivent pouvoir accéder à tous les outils de production dont les solutions de protection des cultures. Les pouvoirs publics ont aussi un rôle à jouer pour restaurer le lien entre l’agriculture et la société civile, notamment via la mise en place de campagnes de communication. Enfin, les prises de décisions politiques doivent être fondées sur la preuve et la science. Nous avons d’ailleurs émis quinze propositions à l’attention des décideurs politiques pour soutenir la souveraineté alimentaire en France et la transition agricole.

Pour le secteur de la protection des plantes, vos attentes prioritaires pour accompagner la transition agricole ?

Pour que l’agriculture puisse effectuer sa transition agroécologique tout en conservant sa compétitivité, l’innovation et la recherche doivent davantage être encouragées. La protection des plantes du futur combine plusieurs disciplines : la bioprotection, le digital, les biotechnologies, la phytopharmacie conventionnelle. Afin d’aller plus vite et plus loin, nous devons pouvoir avancer sur tous ces fronts. Notre mission est d’apporter aux agriculteurs des solutions efficaces pour protéger leur culture en lien avec les demandes sociétales. Le modèle de production s’appuyant sur le concept de protection intégrée est pour nous la ligne à suivre. Dans ce cadre, nous appelons à un allégement des procédures d’expérimentation, d’évaluation et d’utilisation des solutions de bioprotection. Pour endiguer l’exode des chercheurs, la France doit renouer avec sa communauté scientifique, favoriser les partenariats public/privé.

Et au niveau de la réglementation sur les produits phytosanitaires ?

Au niveau européen comme français, nous estimons que l’une des volontés du premier quinquennat d’Emmanuel Macron portée par Julien Denormandie, « pas de suppression de molécules sans alternatives efficaces » est à inscrire dans le marbre. Un filet de sécurité avec le portefeuille de solutions existantes est indispensable à conserver, surtout avec le risque d’apparition de nouveaux bioagresseurs en lien avec le changement climatique.

Nous attendons beaucoup du futur règlement sur l’utilisation durable des pesticides pour en finir avec les distorsions de concurrence entre agriculteurs européens. Nous insistons aussi sur la nécessaire évolution du cadre réglementaire appliqué aux biotechnologies, par exemple pour développer des outils permettant la connaissance fine de la génétique des plantes, des bioagresseurs et des micro-organismes. N’oublions pas que si l’agriculture est l’une des réponses pout atténuer le changement climatique avec le stockage du carbone, elle doit aussi bénéficier de tous les moyens pour s’adapter.

Emmanuelle Pabolleta, directrice générale de Phyteis

« Nous attendons du second quinquennat d’Emmanuel Macron, de favoriser l’approche combinatoire dans la protection des cultures et de permettre l’accès à l’ensemble des solutions disponibles. » 

Les trois grands objectifs soutenus par Phyteis pour une agriculture résiliente

  1. Garantir et préserver l’offre de solutions, accompagner les agriculteurs dans l’évolution des pratiques
  2. Soutenir l’innovation en agriculture
  3. Encourager la recherche, les investissements et la production dans les territoires.

Consultez nos quinze propositions à l’attention des décideurs politiques.

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