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Phyteis : « aller plus vite, plus loin et collectivement pour protéger les cultures ! »

Nouveau positionnement, nouvelle identité ! Le futur de la protection des cultures s’ouvre à une combinaison de technologies. Retour sur le projet de l’association, muri pendant deux ans, et présentation de ses engagements pour accompagner en profondeur la révolution agricole. Entretien croisé avec Bruno Baranne, président de Phyteis et Emmanuelle Pabolleta, directrice générale.

Pourquoi ce profond travail de repositionnement et quel a été l’élément déclencheur du projet ?

Bruno Baranne : Les objectifs de l’agriculture se complexifient au fil du temps. Trois missions majeures lui sont attribuées par la société. La première, nourricière, se renforce au nom de la souveraineté alimentaire et je m’en réjouis ! La deuxième, environnementale, se traduit par une réduction de l’empreinte des pratiques agricoles. Enfin, la troisième mission ajoutée réside dans la lutte contre le changement climatique en captant du carbone. Car l’agriculture est une formidable partie de la solution et non le problème. Nous nous inscrivons pleinement dans cette feuille de route. Cela fait d’ailleurs deux ans que nous nous sommes engagés dans une transformation sans précédent, avec l’appui de nos partenaires agricoles. Nous devons accompagner en profondeur ce mouvement. Nous voulons apporter de la performance économique au niveau de l’exploitation agricole. Nous devons aller plus loin dans la durabilité. Et nous répondons aux attentes plurielles de la société.

 

Comment avez-vous mené ce projet ?

Emmanuelle Pabolleta : Notre approche, ouverte à l’extérieur de notre secteur de la protection des cultures, s’est structurée dans le temps, nourrie par de nombreux échanges. En 2018, nous avons posé les bases avec la démarche Siècle Vert pour rencontrer les parties prenantes sur les territoires : consommateurs, élus, agriculteurs, associations… En 2020, nous nous sommes centrés sur l’avenir de notre activité, avec nos adhérents. Nous avons engagé une réflexion pour construire notre feuille de route à horizon 2030. Parmi les évolutions suggérées : l’approche globale de la santé des cultures est ressortie comme fondamentale. Enfin, en 2021, nous avons souhaité aller plus loin, en nous appuyant sur cette feuille de route pour rencontrer nos partenaires agricoles et institutionnels afin de définir notre périmètre, le futur de notre secteur.

 

Quel est votre défi majeur ?

Bruno Baranne : Notre conviction : aller plus vite, plus loin et ensemble. Aller plus vite, car l’innovation doit être centrée sur les verrous que nous avons identifiés comme la lutte contre changement climatique, la recherche de solutions de bioprotection… Dans ce cadre, nous devons accélérer. Même si le temps de la science et celui de certaines parties prenantes diffèrent. Pour aller plus loin, nous devons favoriser l’innovation. Quant à l’enjeu de la transition agroécologique, il ne peut être que collaboratif. Additionnons nos compétences !


Comment se concrétise ce changement de positionnement ?

Bruno Baranne : Pour accompagner la révolution sans précédent de l’agriculture, l’UIPP devient Phyteis. Notre activité intègre quatre technologies indissociables de la protection des cultures, fortes d’une large palette de solutions concrètes. La bioprotection est directement inspirée des mécanismes naturels. Les biotechnologies ouvrent un champ formidable pour une protection intrinsèque des plantes. L’agronomie digitale facilite le pilotage des itinéraires techniques. Le numérique apporte plus de précision. La phytopharmacie conventionnelle apporte des solutions éprouvées pour toutes les cultures. Ces technologies constituent la caisse à outils des agriculteurs. Nous devons la gérer, collégialement, selon deux codes : aucun outil ne doit en sortir sans être remplacé et elle doit s’enrichir de nouvelles technologies !

 

Que signifie ce nom Phyteis, qu’évoque-t-il ?

Emmanuelle Pabolleta : Il fallait créer une rupture tout en maintenant une référence directe à l’univers du végétal. Le nom évoque l’avenir et le dynamisme. La signature Protéger les cultures, protéger notre futur, souligne nos missions. La France assure le futur de son agriculture et sa souveraineté alimentaire. Quant au graphisme, il rappelle celui de notre association européenne CropLife Europe afin de montrer que notre évolution dépasse le territoire français.

 

Quelles sont les conséquences sur votre organisation ?

Emmanuelle Pabolleta : Nous avons créé trois groupes de travail, en lien avec ces familles de technologies. En complément de celui sur la phytopharmacie conventionnelle, les groupes agronomie digitale, bioprotection et biotechnologies sont opérationnels. Nos experts les pilotent en association avec les collaborateurs impliqués sur ces sujets chez nos adhérents. Nous allons aussi réviser nos statuts. Cette vision élargie de la protection des plantes ouvre des champs de collaborations avec de nouveaux adhérents qui partagent notre vision combinatoire des technologies.

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