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Sival 2024, le point sur l’offre combinatoire des adhérents de Phyteis

Retrouvez toute l’actualité des adhérents de Phyteis exposant au Sival du 16 au 18 janvier à Angers. Ils présentent leurs solutions de biocontrôle, associations de produits, les formulations et modes d’action innovants. Un maximum de synergie est recherché pour sécuriser la protection des cultures légumières, de la vigne et des vergers face au retrait de substances actives.

Philagro communique sur son engagement dans les biosolutions

« Notre dernière participation au Sival remonte à 2010 », partage Pauline Vuillecard, responsable communication agrosolutions pour Philagro. « Aussi, nous présentons notre offre de produits biocontrôles et biostimulants issus de la recherche de Valent BioSciences. Philagro bénéficie des innovations de cette structure acquise en 2000 par Sumitomo, notre actionnaire majoritaire. » Actuellement, le biocontrôle représente 10 % du chiffre d’affaires. « De plus, Valent Biosciences a acheté en 2023 une entreprise de biostimulants FBSciences. Aussi, nous travaillons une gamme de biostimulants en 2024 »,  précise Pauline Vuillecard.

En complément, le portefeuille de biocontrôle se constitue de régulateurs de croissance et de trois marques de bio-insecticides. Ces derniers sont des formulations de différentes toxines Cry issues de souches de Bacillus thuringiensis (Bt). Elles ciblent les chenilles phytophages.    

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L’équipe Philagro : Camille Huet, responsable marketing cultures pérennes, Pauline Vuillecard responsable communication agrosolutions, Jean-Luc Comptour, ingénieur de développement technique. À droite : Cécile Tessier, responsable filière, Sumitomo Chemical.

Adama renforce son offre combinatoire fongicide

Adama se développe sur le marché des biocontrôles et des biostimulants avec six solutions dont une nouveauté pour 2024. Ainsi, le chlorhydrate de chitosane, qui cumule effet éliciteur et fongistatique, intègre la gamme biocontrôle vigne. Précisément, Il stimule les défenses de la plante et bloque le développement de l’oïdium et du mildiou. Par ailleurs, il est déjà autorisé contre la tavelure en arboriculture.

Cœur de métier d’Adama, le folpel, fongicide conventionnel, est proposé en association avec la molécule de biocontrôle, le phosphonate. « De fait, deux produits viennent d’être homologués contre le mildiou et le black rot », complète Matthieu Prévot, responsable commercial Poitou-Charentes Pays de la Loire. « Le folpel est un produit de contact multisite, sans problème de résistance, l’ajout du phosphonate apporte de la systémie. »

Côté OAD, primé lors des Sival innovation 2022, Brevismart améliore la précision de ses interventions pour éclaircir les pommiers. Dorénavant, Il s’applique sur poire.

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Matthieu Prévot, responsable commercial Poitou-Charentes Pays de la Loire et Amandine Deyrieux, ingénieur développement marketing Sud-Ouest.

Phyteurop, focus sur un bio-insecticide composé d’argile

Phyteurop ajoute trois biocontrôles à sa gamme en 2024 dont un bio-insecticide composé d’argile. « Nous avons des demandes contre la mouche des olives, le psylle de poiriers, les pucerons ainsi que la cicadelle verte », souligne Carine Reyniers, directrice marketing et développement Phyteurop. « De plus, nous travaillons les applications à l’automne après la récolte pour réguler les populations à cette période», précise-t-elle. Ainsi, le silicate d’aluminium forme une fine barrière sur la surface des plantes et protège contre le soleil.

Autre nouveauté présentée au Sival : le fongicide de biocontrôle bacillus subtillis autorisé en vigne (botrytis), en maraîchage et arboriculture. Sa formulation est brevetée. « Le produit ne fait pas de traces blanches sur les légumes », complète Carine Reyniers. Enfin, une substance de base composée de chitosan, de source « végétale », cible le mildiou et l’oïdium.

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Carine Reyniers, directrice marketing Phyteurop, souligne les attentes fortes des producteurs sur le Sival pour contrôler les insectes. « La pression des ravageurs est de plus en plus importante. Or, les agriculteurs sont confrontés à des impasses techniques en arboriculture. »

Action Pin, pédagogie sur le rôle des terpènes

Sur son stand au Sival, Action Pin met en avant l’efficacité de son adjuvant composé d’alcool de terpènes. Ils s’obtiennent à partir du pin. Aussi, dans une vitrine de démonstration, l’entreprise mime une pulvérisation. De l’argile associé à l’adjuvant est appliqué sur des bandelettes. En parallèle, le résultat est comparé à de l’argile seul. « Ainsi, grâce aux terpènes, l’adjuvantation améliore la répartition, l’étalement et la rétention des goutelles », explique Laure Izoard, responsable du secteur Sud-Ouest d’Action Pin.

Autres avantages soulignés : la réduction de la dérive et la résistance au lessivage. Autrement, l’entreprise landaise présente ses biosolutions « antistress » pédologiques, hydriques et thermiques ainsi que ses fongicides de bioprotection.

Laure Izoard, responsable du secteur Sud-Ouest d’Action Action. À côté, le démonstrateur pour visualiser le rôle de l’adjuvantation dans la qualité de la pulvérisation.

Sumi Agro, innovation avec un biocontrôle qui tisse des filets sur les insectes

En complément de la confusion sexuelle, Sumi Agro propose un biocontrôle au mode d’action physique. En effet, le polymère organique de synthèse tisse un filet sur les petits insectes, bloquant leur développement. « De fait, c’est un produit novateur et polyvalent, car il forme une barrière vis-à-vis des insectes », complète Aude Colette, directrice adjointe marketing Sumi Agro. Enfin, pour répondre au stress climatique, Sumi Agro reprend un produit composé de levures de chez Agrauxine. Il associe le biocontrôle et la biostimulation.

Aude Colette, directrice adjointe marketing Sumi Agro avec Sébastien Biga, responsable technique Sumi Agro.

Certis Belchim, deux biocontrôles issus de la recherche d’Agrauxine

Outre une offre en bioprotection et conventionnel, Certis Belchim présente sur le Sival deux biocontrôles issus de la recherche d’Agrauxine. Le premier cible les pathogènes du sol en cultures légumières. Exemple, le pythium sur carotte (« cavity spot ») et le rhizoctone de la salade. Aussi, il est composé du champignon antagoniste Trichoderma atroviride.

Le second, un bio-fongicide composé de levure vivante, lutte contre le botrytis et les monilioses. En parallèle, l’entreprise partage les résultats d’une expérimentation de désherbage biocontrôle ciblé menée avec Unilet (interprofession des producteurs de légumes industriels) et Ecorobotix.

Stand Certis Belchim

De Sangosse, effet synergie dans le cadre de la stratégie mildiou-oïdium

L’ offre en biosolutions De Sangosse se cale sur des objectifs réglementaires, agroécologiques et économiques. Par ailleurs, l’entreprise divulgue sur le Sival « l’effet synergie » de deux formulations fongicides combinées. Il s’obtient avec son bicarbonate formulé associé au cuivre formulé de Certis Belchim. De fait, ils s’emploient dans une stratégie ciblant à la fois le mildiou et l’oïdium.

Stand De Sangosse

Bayer propose la confusion sexuelle contre tuta absoluta

Bayer développe en 2024 une offre de confusion sexuelle sur tomates pour contrôler le lépidoptère Tuta absoluta. Ainsi, le dispositif est en démonstration au Sival sur le stand des marques semencières de Bayer, Seminis et De Ruiter. Jérôme Fritsch, animateur commercial Bayer, souligne la facilité de pose et le gain de temps de cette méthode. Concrètement, des spots de gel biodégradable contenant la phéromone s’appliquent sur les supports de la serre à l’aide d’une phéropompe.

Jérôme Fritsch, animateur commercial Bayer présente la phéropompe.

Syngenta attend un fongicide en légumes pour la campagne 2025-2026

Pour Syngenta, sur le Sival, la clé d’entrée reste les semences. Les producteurs sont très curieux des nouveautés. Au niveau de la protection des légumes, Syngenta travaille l’approche combinatoire. Celle-ci associe les biocontrôles et biostimulants à la phytopharmacie. De plus, en verger, maraichage et vigne, le positionnement se raisonne avec la plateforme numérique Cropwise Protector.  « Côté innovation, nous espérons l’homologation en 2025 d’un fongicide codé APN01 », complète Marie-Noelle Tanné, ingénieur solutions agroécologie vigne arboriculture.

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Marie-Noelle Tanné, ingénieur solutions agroécologie vigne arboriculture Val de Loire et Guerric Raoul, directeur activité semences de légumes pour Syngenta. « On apporte auprès des distributeurs un message complet associant la semence et les produits de protection des cultures », indiquent-ils.

BASF, le rôle complémentaire de la génétique pour contrôler les bioagresseurs

Au Sival, BASF met en avant sa branche semences potagères Nunhems ainsi que la complémentarité entre ses activités. «  En effet, nous avons une recherche génétique qui vise à réduire l’usage de produits phytosanitaires », explique Stéphanie Le Barze responsable client Bretagne et Normandie BASF Agro. En complément, un focus est proposé sur le désherbage et la protection fongicide. « De nombreuses questions des producteurs portent sur l’évolution de la réglementation sur les produits », partage-t-elle.

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Stéphanie Le Barze, responsable client Bretagne et Normandie BASF Agro

UPL, un produit barrière physique contre les ravageurs

En marge du Sival, UPL partage les résultats d’expérimentations menées avec son produit composé de carbonate de calcium micronisé. Proposé en formulation liquide, il forme une protection physique contre les ravageurs de la vigne et  des arbres fruitiers. Exemple, le produit diminue les piqûres actives de carpocapse du pommier de 66 % et celle de la punaise diabolique de 40 %. De surcroît, Il protège aussi des coups de soleil (vignes, fruits à noyaux, fruits à pépin, fruits à coque).

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Le 17 janvier à Terra Botanica, UPL invitait l’entomologiste Raphaël Rouzès pour expliquer le rôle des auxiliaires des cultures. « Le taux d’araignées et leur diversité dans un champ est un bon indicateur de la biodiversité fonctionnelle à l’œuvre », souligne-t-il.