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Phyteis

La dynamique de l’approche combinatoire en protection des cultures est confirmée en 2022

Les données économiques du marché de la protection des cultures en 2022 révèlent la transformation des activités des adhérents de Phyteis. Les biosolutions et le digital progressent dans les chiffres d’affaires. Pour soutenir ce changement de modèle, leur investissement en recherche dans un écosystème d’innovations est renforcé en France et en Europe.

Si les chiffres 2022 sur les quantités de substances actives commercialisées par les adhérents de Phyteis à la distribution agricole ne sont pas encore consolidés au niveau national, d’ores et déjà, de premiers indicateurs se dessinent. Ils témoignent de la transformation des modèles de protection de cultures pour répondre au triple défi de la maîtrise de la souveraineté alimentaire, de la réduction de l’empreinte environnementale et de la lutte contre le changement climatique.

La transformation de la protection des cultures mesurée en valeur

Phyteis a repositionné son activité en 2022 autour de quatre piliers combinatoires : l’agronomie digitale, la bioprotection, les biotechnologies et la phytopharmacie. « Nous commençons un important travail chez Phyteis afin de mieux qualifier ces nouveaux piliers et de mesurer leur déploiement au sein l’agriculture française », explique Emmanuelle Pabolleta, directrice générale de Phyteis.

Ainsi, les solutions de biocontrôle commercialisées en 2022 par les adhérents de Phyteis représentent 125 millions d’euros, soit 50 % du marché du biocontrôle. En 2022, les biostimulants homologués atteignent 41 M€ chez les adhérents de Phyteis pour un marché de 70 M€. Quant à l’agronomie digitale, elle pèse 1,8 M€ dans leur chiffre d’affaires.

Emmanuelle Pabolleta, directrice générale de Phyteis : « L’approche combinatoire, intégrant tous les aspects de la protection des cultures, s’affirme et s’accompagne d’investissements conséquents : les adhérents de Phyteis ont investi 275 millions d’euros en France en 2022. »

275 M€ investis en France en 2022 dans un écosystème d’innovations

Ces performances sont soutenues par une politique d’investissement volontariste à hauteur de 11 % de leur chiffre d’affaires. Ainsi, en France et en 2022, les entreprises de protection des cultures ont investi 275 M€ dans un écosystème d’innovations. « Ce montant illustre l’ancrage territorial fort du secteur dans 42 sites de recherche et d’expérimentation ainsi que dans 20 sites de production », ajoute Emmanuelle Pabolleta. Au niveau européen, à horizon 2030, le secteur a prévu d’investir 10 Mds€ dans le développement et le déploiement de solutions d’agronomie digitale ainsi que 4 milliards d’euros dans la bioprotection. La construction d’une base de données européenne ouverte baptisée « DLC Digital Label Compliance », visant à sécuriser l’usage des solutions phytopharmaceutiques illustre la dimension des projets portés collectivement par les entreprises. C’est aussi un indicateur de l’intérêt des technologies numériques dans l’amélioration continue des pratiques agricoles.

 

Achats de sécurisation en 2022 mais baisse de 30 % des quantité vendues depuis le premier plan Écophyto

Par ailleurs, le climat d’inflation et la tension sur l’approvisionnement ont entrainé des achats anticipés par la distribution agricole, conduisant à une hausse de 30 % du chiffre d’affaires consolidé réalisé en 2022 par rapport à 2021. Ainsi le CA total des 18 adhérents de Phytéis est établi à 2,5 Mds€. « Le contexte inflationniste est général, il y a eu des achats de sécurisation avec un surplus de livraison, complète Bruno Baranne, président de Phyteis. Cette tendance mondiale est activée par les pénuries liées à la crise du covid. Néanmoins, la diminution des utilisations des quantités de substances actives se poursuit en France. Depuis le 1er plan Écophyto de 2008, la réduction des volumes vendus par les adhérents de Phyteis est de près de 30 %. »

Bruno Baranne, président de Phytéis : « Malgré un rebond conjoncturel lié au contexte particulier des deux dernières années, la tendance à la baisse de l’utilisation de produits phytopharmaceutiques se confirme. Cette évolution s’accompagne d’une pression accrue sur les solutions restantes et de plus en plus d’impasses techniques sont à solutionner. »

Les chiffres clés de Phyteis en France

  • 18 adhérents
  • 93 sites en France dont 20 de production et 43 dédiés à la recherche et à l’expérimentation
  • 6 000 collaborateurs