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Initiative adhérent

Recherche : les entreprises de protection des cultures renforcent leur investissement dans la bioprotection et le digital

Pour répondre aux objectifs du Pacte vert avec sa stratégie De la ferme à table, d’ici à 2030, les adhérents de CropLife destinent 4 Mds € dans la recherche sur la bioprotection et 10 Mds € dans celle sur l’agriculture de précision et le digital. En parallèle, CropLife Europe, l’association à laquelle adhère Phyteis, appelle les pouvoirs publics à faciliter la mise sur le marché des innovations issues des solutions naturelles.

Dans le cadre de leurs engagements à horizon 2030, les entreprises de protection des cultures, membres de CropLife Europe, annoncent investir 4 milliards d’euros dans la recherche de solutions de bioprotection et 10 milliards d’euros dans les méthodes d’agriculture de précision et le digital.

Le marché de la bioprotection représentait au niveau mondial 3,5 Mds € en 2020. Il pourrait atteindre 17,1 Mds € en 2031.

 

Environnement réglementaire plus favorable à la bioprotection

En parallèle, CropLife Europe estime que cet investissement financier ne suffira pas à lui seul à accélérer la transformation de l’agriculture. Entre 2015 et 2021, 1,75 Md € a déjà été alloué à la recherche en bioprotection, soit 44 % des 4 Mds € consacrés à ce pilier de la protection des cultures. Cet investissement dépasse la capacité du cadre réglementaire européen à approuver les substances d’origine naturelle découvertes : « Un environnement réglementaire adapté et l’adoption d’incitations seront nécessaires pour garantir que ces solutions innovantes puissent être pleinement développées et déployées auprès des agriculteurs européens », précise Olivier de Matos, directeur général de CropLife Europe.

De la découverte à la mise en marché de ces solutions inspirées de la nature, jusqu’à douze années de travaux et évaluations sont nécessaires. Faute de procédures adaptées, des solutions de biocontrôle sont toujours en attente d’autorisation pour être commercialisées. Les agriculteurs ne disposeront pas de ces produits avant 2030. Cette échéance représente pourtant le cap fixé par les politiques publiques européennes pour changer de modèles de protection des cultures avec moins de chimie.

Néanmoins, bien qu’ils offrent de nombreux avantages, les produits de bioprotection ne remplacent pas les produits phytopharmaceutiques conventionnels. Ces solutions jouent un rôle important dans la construction d’une boîte à outils plus grande et plus robuste pour les agriculteurs grâce à des méthodes de protection intégrée.

Quant aux technologies du numérique, avec l’agriculture de haute précision, elles ouvrent des possibilités de réduction des produits phytopharmaceutiques de 20v% à 70v% selon les situations.

Avec des orientations réglementaires plus appropriées à l’évaluation de solutions de bioprotection, l’UE pourrait devenir un marché plus adapté au développement des produits de protection des cultures d’origine naturelle.