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Bibliographies de référence

Deux ouvrages devenus des références en malherbologie : Pérennes et Vivaces nuisibles en agriculture et Graminées nuisibles en agriculture

Progresser dans la connaissance des traits fonctionnels des mauvaises herbes reste la clé pour guider les pratiques agricoles. Deux ouvrages fondamentaux, désormais numérisés, l’un sur les plantes pérennes et vivaces, l’autre sur les graminées, font encore référence en malherbologie depuis plus de 40 ans. Agriculteurs et agronomes, techniciens et conseillers, professeurs et étudiants, et tous ceux désireux de mieux connaitre l’intimité (biologie) et les mœurs (écologie) des adventices : n’hésitez pas à les consulter sur notre site.

L’observation des adventices, pilier du désherbage durable

L’observation évolutive de la flore adventice impliquée dans l’enherbement des champs cultivés s’effectue à l’échelle de la parcelle mais aussi du parcellaire et du paysage. La connaissance des traits fonctionnels des graminées et dicotylédones vivaces et pérennes, c’est-à-dire leur biologie et leur écologie, est déterminante pour choisir des itinéraires de désherbage appropriés.

Le rétrécissement de la gamme de molécules et de produits herbicides ainsi que l’accroissement des contraintes réglementaires d’application incitent à repenser autrement le désherbage. Déceler les leviers démultiplicateurs, ou a contrario les maillons faibles des chaines de propagation des adventices menaçantes, constitue aujourd’hui l’un des fondamentaux du désherbage durable. Chaque mode de multiplication se caractérise par une diversité de graines ou de propagules vivaces. Ces organes réagissent différemment selon les pratiques agricoles, la fertilisation ou l’irrigation par exemple, et selon les événements climatiques. Conséquence, en lien avec ces paramètres biologiques et les itinéraires techniques choisis, telle culture ou tel couvert s’avèrera nettoyant ou salissant et la production agricole suivante sera plus aisée ou plus ardue.

 

La biologie et l’écologie des mauvaises herbes, décrites dans deux ouvrages fondateurs

Pour rentrer plus en profondeur dans la vie des plantes afin de répondre à chaque problématique au champ et ajuster les itinéraires techniques, deux phytoécologues passionnés ont édité en 1983 deux ouvrages devenus des références en malherbologie (voir ci-dessous).

Considérés d’intérêt général, ces ouvrages ont été numérisés pour un libre accès à la consultation.

PÉRENNES ET VIVACES

par Jacques Montégut

GRAMINÉES nuisibles en agriculture

par Philippe Jauzein et Jacques Montégut

À gauche : Jacques Montégut, à droite : Philippe Jauzein (diapositives originales famille Montégut) ; photo-montage : Laurence Rodriguez (Cirad).

Les auteurs, Jacques Montégut et Philippe Jauzein, deux passionnés en malherbologie

Les ouvrages, Plantes pérennes et vivacesGraminées nuisibles en agriculture, sont l’œuvre de deux naturalistes, botanistes écologues, biogéographes. Jacques Montégut (Ϯ 2007) fut le premier professeur français de malherbologie à l’ex-École nationale supérieure d’horticulture de Versailles (désormais incorporée à Agrocampus Ouest à Angers) et Philippe Jauzein, qui après avoir été son assistant à Versailles a été professeur à l’ENSH puis à l’INA Paris Grignon, devenu AgroParisTech. Leurs cours et excursions ont passionné des générations d’étudiants et suscité bien des vocations dans les domaines agricoles, para-agricoles et environnementaux.

 

Mise à disposition des ouvrages sur les adventices, la genèse du projet

Les versions numérisées de ces deux ouvrages de malherbologie ont été préfacées par José Martin, passionné chercheur en agronomie tropicale au Cirad, et Julien Durand-Réville, responsable santé et bonnes pratiques à l’UIPP.

L’idée de mise à disposition, en accès libre, de ce fonds documentaire a émergé à La Réunion dans des canneraies bordées de chiendent. L’évidence de son intérêt est clairement apparue, d’abord avec des espèces appartenant aux domaines climatiques tempéré et tropical, ensuite dans un cadre conceptuel très opérationnel pour positionner les espèces en fonction de leurs traits de (sur)vie. L’étude des plantes de service, dont certaines fuguent chez les adventices, renforce la pertinence d’un partage auprès de tous les acteurs agricoles. Parrainé par l’UIPP, le projet a pris corps dans l’hexagone, grâce à de bonnes volontés, dont celles de la famille Montégut et de Philippe Jauzein, qui y ont adhéré avec enthousiasme.

À savoir pour reconnaitre les adventices au champ 

Des outils numériques sont aussi disponibles pour établir un diagnostic au champ. Les entreprises de protection des plantes proposent ces services sous forme d’application smartphone. Ils facilitent l’identification à vue des adventices afin d’évaluer le niveau de pression et le risque de compétition avec la culture semée ou à venir. Les deux guides de malherbologie s’inscrivent en complément pour approfondir les connaissances.

 

L’UIPP et le Cirad remercient sincèrement la famille de Jacques Montégut et Philippe Jauzein pour avoir donné leur accord à une diffusion ouverte à tous de leurs ouvrages de référence.

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