Robots et productions végétales : 600 machines en activité
Le marché de la robotique est émergeant pour les productions végétales. L’Observatoire des usages du numérique en agriculture identifie désormais 25 références de robots commercialisés.
L’Observatoire des usages du numérique en agriculture publie un état des lieux de la robotique agricole en 2023. Conçu sous la forme d’infographies, ce bilan mesure aussi le déploiement de ces machines autonomes au cours de ces cinq dernières années.
- En élevage, 18 000 équipements sont recensés dans les fermes contre 10 000 en 2018. À 77 %, ce sont des robots de traite. Ils correspondent à un besoin de gain de temps et d’amélioration des conditions de travail.
- En production végétale, les robots s’utilisent surtout pour le désherbage, le travail du sol, le semis et la collecte de données. En 2023, 600 robots sont en activité contre 100 en 2018. 98 % d’entre eux intègrent la fonction de désherbage. 2 % sont uniquement réservés à la manutention. Précurseurs, les exploitations viticoles et de maraichage restent les principaux usagers de ces machines, captant respectivement 47 % et 42 % du parc des robots.
Robots en productions végétales, 5 fois plus de choix en 5 ans
Entre 2018 et 2023, 20 nouveaux modèles de robots dédiés à la production végétale ont été commercialisés, ce qui représente au total, 25 types d’équipement. Quatorze constructeurs ont été répertoriés. Pour dix d’entre eux, la robotique est le cœur de leur métier. La majorité de ces structures sont d’ailleurs des start-ups françaises.
Source : Observatoire des usages du numérique en agriculture – mai 2023
La robotique, levier de la transition agroécologique
L’observatoire du numérique a aussi identifié les bénéfices apportés par les robots et les freins à leur déploiement en productions végétales. Les robots lèvent des contraintes, comme le manque de main-d’œuvre et la pénibilité. Ils accroissent la précision dans le travail par exemple avec la pulvérisation de précision et améliorent la surveillance des cultures en collectant de données. Ceux qui travaillent le sol apportent une alternative au désherbage chimique. Plus légers, ils ne tassent pas les sols. Néanmoins, ils ne peuvent pas être immatriculés. Cette réglementation bloque le développement des tracteurs autonomes. À cette contrainte, s’ajoutent celles de la formation des agriculteurs et du niveau d’investissement.
L’Observatoire du numérique en agriculture est une action soutenue par la chaire AgroTIC de Montpellier SupAgro et de l’Institut Convergences #DigitAg.
Source : Observatoire des usages du numérique en agriculture – mai 2023