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Qualité de l’eau : baisse des dégradations par les pesticides selon l’Agence de l’eau Seine-Normandie

Le baromètre 2021 de l’Agence de l’eau Seine-Normandie donne une note positive dans la reconquête de la qualité des eaux. Une légère baisse de la pollution par les pesticides est notée. 25 stations supplémentaires de surveillance des eaux souterraines rejoignent la catégorie « bon état ».   

La pollution aux pesticides dans les eaux souterraines et de surface recule en 2020 sur le bassin Seine-Normandie. Tel est l’un des points clés partagés dans le bulletin 2021 de l’Agence de l’eau « La qualité des eaux du bassin de la Seine et des cours d’eau côtiers normands » publié en fin d’année.

58 % des eaux souterraines en bon état chimique, une hausse de 5 points   

L’Agence de l’eau Seine-Normandie (AESN) indique que sur les 512 stations de surveillance des eaux souterraines, 58 % sont considérées « en bon état » en 2020, contre 53 % en 2019, soit 25 sites de prélèvements supplémentaires dont la qualité s’améliore. « Si l’on compare les évolutions au niveau des stations depuis l’état des lieux de 2019, le baromètre 2021 montre une diminution des dégradations par les pesticides (autorisés ou interdits) », précise l’Agence dans le bulletin.

Toutefois, le groupe des pesticides interdits comme l’atrazine (2003) et ses produits de dégradation reste celui qui dégrade le plus de stations (125).

Cours d’eau en bon état, légère amélioration à confirmer     

Pour les 216 stations de surveillance des eaux superficielles, la légère amélioration de la qualité chimique constatée en 2019, se poursuit en 2020 : 35,2 % des stations sont « en bon état chimique » soit 4 points en % de plus. Selon l’AESN, « depuis l’état des lieux de 2019, 13 stations de surveillance de plus ont atteint le bon état. Si ce chiffre ne peut pas se transposer en masses d’eau, il donne néanmoins une note positive dans la reconquête du bon état ». C’est trop tôt pour confirmer une tendance sur le long terme.

Le baromètre indique que les principaux paramètres qui dégradent la qualité des rivières sont l’hydrobiologie (algues et invertébrés) marquant un déséquilibre des écosystèmes puis les molécules herbicides et le carbone organique dissous.

Bon état stable dans le temps de l’indice poisson

La majeure partie des cours d’eau (70 %) étudiés sur le bassin Seine-Normandie présente un bon état stable dans le temps de l’indice poisson. Cinquante espèces de poissons, dont trente-deux sont autochtones, bénéficient des efforts de réoxygénation et de restauration des milieux aquatiques.

L’avis de l’UIPP

Ronan Vigouroux, responsable environnement et agriculture durable

S’il faut saluer l’amélioration de la qualité de l’eau sur certains points de mesure des eaux souterraines et superficielles, elle n’est pas généralisée. Les principales molécules retrouvées sont interdites depuis près de 20 ans. Tout l’enjeu est de continuer à promouvoir les bonnes pratiques de protection des cultures et de les mettre en œuvre.

Au-delà des bonnes pratiques pour lutter contre les pollutions ponctuelles (remplissage-lavage) avec notamment les systèmes de transfert sécurisés, les aménagements de haies, le maintien en bon état des bandes enherbées, la réalisation des diagnostics de ruissellement, la pulvérisation de précision font partie des actions qui évitent les pollutions diffuses.