Pulvérisation intelligente avec Smart Spayer, comment ça marche ?
Obtenir jusqu’à 70 % de réduction du volume d’herbicides en « vert sur vert », c’est possible en grandes en cultures. La pulvérisation intelligente embarquée sur le Smart Spayer, conçue par Amazone, BASF et Bosch maintient fermées les buses pour les ouvrir « à la carte », uniquement lorsqu’une mauvaise herbe est détectée.
Avec 5 000 données récupérées en 5 secondes par les 36 caméras multi-spectrales positionnées sur la rampe détectant les mauvaises herbes, on parle bien d’ultraprécision avec le Smart Sprayer qui sera commercialisé dès 2024 en Allemagne sur maïs et betteraves.
Sous la rampe, les buses, commandées indépendamment sont positionnées tous les 25 cm, soit deux fois plus qu’un modèle standard. Elles ne s’ouvriront que si les capteurs optiques détectent une mauvaise herbe, même sur cultures développées, soit en « vert sur vert ». L’équipement conçu par Bosch reconnait des plantules de 6 mm et décide de traiter en 65 millisecondes les seules adventices.
Intelligence artificielle à toutes les étapes du désherbage
Pour agir, le Smart Sprayer reçoit des recommandations et critères fournis par l’outil d’intelligence artificielle développé par BASF Digital Farming. « Nous fournissons trois types de recommandations avec la plateforme numérique xarvio® FIELD MANAGER, précise Daniel Ebersold, responsable du développement de l’intelligence agronomique pour les équipements smart chez BASF Digital Farming. En amont, l’outil renseigne sur le bon timing pour intervenir en fonction de la situation agronomique. Il suggère des programmes herbicides adaptés, quel que soit les fournisseurs de produits phytosanitaires. En complément, il détermine le seuil de sensibilité des capteurs en fonction de la nuisibilité des adventices ciblées. Cela signifie qu’on peut décider de traiter ou non des petites plantules selon le niveau de développement des plantes d’intérêt. À la clé, encore des économies ! » Pendant le traitement de la culture, le conducteur suit ensuite en temps réel les zones traitées.
À noter : le pulvérisateur peut être équipé de deux cuves ainsi que deux systèmes de pulvérisation associés et montés sur la rampe. L’un pour un passage en plein avec un herbicide racinaire, l’autre pour cibler les adventices.
Entre 100 000 et 1 M de data récupérées par hectare
En fin de chantier, une cartographie des points de traitement est éditée par xarvio®. L’agriculteur bénéficie en plus d’une moisson digitale plutôt fructueuse. Entre 100 000 et 1 M de données par hectare sont générées. « Plus on utilise l’outil numérique, plus il devient intelligent », ajoute Daniel Ebersold. Conservées par l’agriculteur, ces data enrichiront les paramètres pour les recommandations de l’année suivante.