Nouvelles techniques de sélection génomique, la consultation publique est lancée
L’édition du génome et la cisgénèse sont de formidables outils pour accélérer la recherche sur les plantes et mieux connaitre les bioagresseurs. En révisant le cadre réglementaire sur les biotechnologies végétales, la Commission européenne veut soutenir l’innovation pour répondre aux objectifs de la stratégie Farm to Fork.
La Commission européenne a ouvert le 29 avril une consultation publique jusqu’au 22 juillet, sur deux nouvelles techniques de sélection génomique (NGT) : l’édition du génome et la cisgénèse.
L’objectif est d’établir une réglementation appropriée concernant les plantes pour « assurer un niveau de protection élevé de la santé humaine et animale ainsi que de l’environnement, en permettant l’innovation et la contribution des plantes obtenues par les nouvelles techniques génomiques sûres aux objectifs du Green Deal européen et à la stratégie Farm to Fork », indique le site de la Consultation publique.
Clarifier le statut de l’édition du génome
Aujourd’hui, la seule réglementation est celle des OGM écrite en 2001. « Elle n’est plus adaptée à ces deux technologies qui s’apparentent à de la mutagénèse et qui n’ajoutent pas d’ADN étranger dans la plante, explique Marie Rigouzzo, coordinatrice du groupe biotechnologies Phyteis. Or la mutagénèse aléatoire, largement utilisée, est exclue de la directive. Il est donc pertinent et urgent de clarifier le statut de l’édition du génome au regard des connaissances scientifiques. » Suite à la consultation publique, la Commission proposera un texte de loi, dont l’adoption est prévue pour fin 2023.
Les biotechnologies accélèrent la recherche sur la protection des cultures
Phyteis soutient un assouplissement du cadre réglementaire pour une utilisation des NTG. Les biotechnologies constituent l’un des quatre piliers de l’approche combinatoire de la protection des cultures. Dans le cadre de la recherche, les biotechnologies appliquées aux plantes permettent de développer des variétés résistantes à des maladies pour une production en quantité et en qualité. Les biotechnologies aident aussi à mieux connaitre le fonctionnement des bioagresseurs pour contourner et anticiper leurs attaques et à mieux comprendre les mécanismes d’immunité naturelle des plantes. Plus précises, plus rapides, elles répondent aux objectifs de durabilité de l’agriculture qui soutent la stratégie Farm to Fork.
Pour en savoir plus sur les nouvelles techniques génomiques entrant dans le périmètre de la consultation : https://ec.europa.eu/food/system/files/2022-04/sc_modif-genet_pub-cons-factsheet.pdf