Les premiers observatoires des bioagresseurs sont activés
Top départ des observatoires sur les bioagresseurs pilotés par les entreprises de protection des cultures associant les agriculteurs et les techniciens de la distribution agricole. Les tours de plaine et piégeages débutent avec l’émergence des escargots en vigne après leur hibernation et les levées d’adventices dans les blés en sortie d’hiver.
Des opérations de surveillance des bioagresseurs d’envergure nationale sont activées en ce début d’année par deux adhérents de Phyteis. L’une se concentre sur les escargots amateurs des bourgeons des vignes et l’autre sur les mauvaises herbes qui émergent dans les parcelles de blé tendre avec l’arrivée du printemps. Leur point commun ? Elles rassemblent une communauté d’agriculteurs et de techniciens pour améliorer les stratégies de protection des cultures. L’objectif est d’intervenir au bon moment avec la phytopharmacie, lorsque les seuils de nuisibilités sont dépassés.
« En créant une communauté de partage de connaissances entre agriculteurs, techniciens et experts, nous pouvons aller plus loin dans le suivi des bioagressseurs et leur maîtrise », partage Emmanuel Leduc, responsable marketing opérationnel FMC.
Réseau ObsHerb, par FMC, sur 40 départements
Pour la deuxième année consécutive, FMC pilote pendant neuf semaines le réseau ObsHerb dont l’objectif est de suivre la dynamique de levée des mauvaises herbes dans les champs de blé. Le premier relevé a été effectué le 3 février. ObsHerb mobilise 250 agriculteurs dans 40 départements. Les observations synthétisées par l’équipe de FMC sous forme de bulletins d’informations sont ensuite partagées par mail et via l’application Evalio®FlashFlore. Laquelle aide aussi les agriculteurs à identifier les dicotylédones au stade plantules. « Pour moi, faire partie du réseau ObsHerb de FMC permet de mutualiser les informations au niveau du département afin de sécuriser les applications d’herbicide contre les chardons », confie Christophe V., agriculteur dans l’Aisne (02) et membre du réseau depuis 2022.
Observatoire De Sangosse, une communauté de 600 agriculteurs
L’Observatoire De Sangosse existe depuis 2003 pour suivre la pression limaces ou escargots en temps réel. Il est certifié ISO 9001. Plus de 600 agriculteurs ont intégré ce réseau national. Formés, équipés de pièges fournis par l’entreprise, ils partagent leurs relevés sur une cartographie interactive accessible notamment via l’application Ciblage anti-limaces ou sur le site www.anti-limaces.desangosse.fr. Le suivi spécifique des escargots a été ré-activé fin janvier sur 110 parcelles de vigne. Cinq réseaux de piégeurs sont mobilisés, du Val de Loire jusqu’au Gard. Ils réalisent ces piégeages pendant quatre mois.
Après une période d’hibernation, les escargots attaquent généralement en sortie d’hiver au moment du débourrement de la vigne pour consommer les bourgeons et les pousses. « Dès que le nombre d’escargots dépasse le seuil de 5 individus/m2 ou si l’activité se confirme pendant deux semaines consécutives, l’intervention est recommandée avec un produit anti-escargots homologué pour la vigne, précise Pierre Olçomendy, chef marché des anti-limaces De Sangosse. Ces seuils de nuisibilité ont été fixés grâce au suivi des populations d’escargots que nous pratiquons depuis 2008 dans le cadre de l’Observatoire De Sangosse. »
Les escargots sont piégés dès leur réveil fin janvier par les viticulteurs membre de l’Observatoire De Sangosse.
