Le Contrat de Solutions recense les initiatives en faveur des pollinisateurs
En proposant aux agriculteurs de répondre du 23 janvier au 28 février à un questionnaire relatif aux actions mises en place dans les agrosystèmes pour favoriser des pollinisateurs, le Contrat de Solutions prend en charge l’axe 6 du Plan pollinisateur. Celui-ci est dédié aux partages et déploiement des pratiques agricoles préservant ces populations d’insectes.
Ce 23 janvier, lancement du recensement d’initiatives agricoles en faveur des pollinisateurs sauvages, des abeilles domestiques et de la pollinisation. Portée par l’association Contrat de Solutions, cette enquête vise deux objectifs. Elle veut valoriser toutes les actions réalisées dans les espaces cultivés en les positionnant sur une carte interactive consultable depuis un site dédié. Elle compte aussi sur un effet démultiplicateur en convertissant les plus efficientes et faciles à mettre en œuvre pour les agriculteurs en fiches de conseils pratiques. Ces informations techniques seront aussi consultables sur ce site.
L’association s’est vue confier en juillet 2022 la mise en œuvre de l’axe 6 du plan pollinisateur : Partage des pratiques agricoles favorables aux pollinisateurs. « C’est un premier bilan, nous le réitérerons chaque année jusqu’en 2026 pour entrainer avec nous un maximum d’agriculteurs », précise Solène Bellanger, cheffe de projets agriculture et pollinisateurs pour le Contrat de Solutions. Cette démarche répond aussi aux obligations du projet de texte du Parlement européen de juin 2022 sur la restauration de la nature afin d’enrayer le déclin des abeilles d’ici à 2030.
Un comité étudie les actions pour les convertir en fiches techniques
Pour sélectionner les initiatives favorables aux pollinisateurs et à la pollinisation qui feront l’objet de fiches pratiques, le contrat s’appuie sur un comité scientifique et technique, présidé par Luc Belzunces, directeur de l’Unité de recherche Inrae « Abeilles & Environnement » et membre de l’Académie d’Agriculture. Ce comité est constitué de 21 experts scientifiques et techniques dans les domaines de l’agriculture, des pollinisateurs, de la pollinisation, de l’écologie du paysage et de l’apiculture. « Les expertises complémentaires sont un atout pour valider la pertinence biologique d’une mesure mais aussi agronomique, car les actions retenues sont rattachées à un écosystème agricole », ajoute Solène Bellanger.
Toutes les mesures en faveur des pollinisateurs sont bienvenues
« Installation de bandes fleuries mellifères, gestion des bords de parcelles, haies, bosquets et autres zones refuges ou nourricières, intercultures, association d’espèces cultivées…tout nous intéresse, du moment que le lien avec la préservation et la santé des insectes pollinisateurs est établi ! », partage Solène Bellanger. Néanmoins, les aménagements pour la nidification et la reproduction des abeilles sauvages ou encore ceux qui fournissent à tous les pollinisateurs une alimentation diversifiée et en continue jusqu’à l’automne sont plutôt recherchés.
Comment participer à l’appel à recensement des initiatives en faveur des pollinisateurs et de la pollinisation ?
Un questionnaire est consultable Ici depuis le site du Contrat de Solutions du 23 janvier au 28 février 2023.
Qui peut participer ?
Le recensement est ouvert à ceux qui considèrent agir en faveur des insectes pollinisateurs et de la pollinisation et au profit des paysages agricoles. Les initiatives qui ne sont pas mises en place en milieu rural mais qui peuvent s’appliquer dans ce dernier sont acceptées.
Comment seront exploitées les informations ?
Après examen par le comité scientifique, chaque projet décrit sera positionné sur une carte avec la géolocalisation de l’aménagement réalisé. Si les porteurs de projet le souhaitent, leur contact sera mentionné dans la fiche pratique.
Comment seront présentées les fiches techniques ?
Les fiches préciseront le contexte territorial et pédoclimatique, une description technique de la solution et des bonnes pratiques en faveur des pollinisateurs, les filières agricoles ainsi que les éléments du paysages agricoles (la/les culture(s) si parcelle concernées, haies, bord de champs, chemin, bois…) concernés.
L’article 8 du projet de texte du parlement européen relatif à la Loi sur la restauration de la nature établit « l’obligation d’inverser le déclin des pollinisateurs et d’atteindre une tendance à la hausse des populations de pollinisateurs jusqu’à ce que des niveaux satisfaisants soient atteints. Cela sera basé sur une méthode de surveillance des pollinisateurs qui sera établie. »