Etude Systèmes de transfert fermés, la force du collectif
Objectif zéro contact avec le produit phytosanitaire lors du chargement du pulvérisateur avec les trois systèmes de transfert fermés, Easyflow, easyconnect et GoatThrow.
Une quinzaine de professionnels ont assisté mi-novembre aux journées d’études réglementaires européennes de ces dispositifs. Le volet français a été coordonné par l’UIPP. Premiers avis suite aux démonstrations.
C’est une ferme de Seine-et-Marne qui a accueilli du 15 au 20 novembre, une étude réglementaire européenne inédite sur trois systèmes de transfert fermés (STF) des produits phytosanitaires vers le pulvérisateur : Easyflow, easyconnect et GoatThrow.
Lancée par CropLife Europe dans quatre pays, l’Allemagne, l’Espagne, la France et l’Espagne, elle est menée sous Bonnes pratiques laboratoires. « À partir de résultats robustes, notre objectif est de s’assurer que ces systèmes protègent efficacement la santé de l’agriculteur lors de la manipulation des bidons en conditions réelles, sans générer de projections ni de fuites », explique Julien Durand-Réville, responsable santé et prévention à l’UIPP, coordinateur de ces journées. L’idée n’est pas de comparer les technologies de transfert, mais de vérifier que les dispositifs atteignent tous les niveaux de sécurité attendus. »
L’étude doit compléter les travaux de normalisation internationale ISO21191 et enrichir les méthodes d’évaluation du risque d’exposition dans le cadre de l’homologation européenne des produits phytopharmaceutiques.
Avec les STF, sécurité et gain de temps selon les agriculteurs
Thierry, l’un des trois salariés agricoles volontaires de la ferme, valide le progrès qu’apportent les systèmes de transfert fermés qu’il a expérimentés : « Avec ce type de dispositif qui permet de gagner en sécurité, simplicité et propreté, nous sommes dans la bonne direction ! » Son collègue Robin souligne en plus le gain de temps : « Une seule opération par bidon, c’est non négligeable surtout lorsque l’on doit traiter de grandes surfaces ».
Les Systèmes de transfert fermés, améliorent la prévention primaire des agriculteurs
Porteur de sens, le projet réuni des entreprises concurrentes, de secteurs différents et des experts de la santé : « C’est sans précédent », confirme Isabelle Delpuech, responsable agriculture durable chez Syngenta.
Gérard Bernardac, conseiller technique national de la MSA, souligne la portée de cette démarche à laquelle les acteurs de la sécurité agricole ont été associés dès le lancement. « L’idée du circuit fermé nous anime depuis toujours, ce système participe à la prévention primaire. Notre philosophie est d’éviter le plus possible que l’agriculteur fasse des efforts pour se protéger. Le système est perfectible. Nous avons été intégrés pour donner nos orientations. C’est l’intérêt de la démarche collective.»
De son côté, Laurent Dahine, ingénieur conseil chez Axema, se montre attentif à l’ergonomie et l’efficacité des gestes : « Nous sommes en veille, curieux des résultats et sur de possibles intégrations de ces dispositifs sur les pulvérisateurs ». Déjà compatibles avec la majorité des machines, ces systèmes sont réservés aux produits liquides avec un bouchon standardisé au niveau européen de 63 cm de diamètre.
Quant à Clothilde Bois-Marchand du Contrat de Solutions, elle souligne l’importance des démonstrations : « Notre mission sera de montrer ces technologies dans le cadre de nos formations sur la protection de l’utilisateur », partage-t-elle. Une fiche STF est prévue pour intégrer les solutions recommandées par le Contrat de solutions.