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Alors qu’un projet de réglementation se discute au niveau européen, la question du « pourquoi des NGT » et « du comment » n’est pas toujours facile à appréhender. Qu’apportent concrètement ces techniques de sélection variétale aux filières agroalimentaires ? Quelles valeurs donner à de telles innovations ? Comment à la fois protéger les caractères génétiques obtenus avec les NGT et en faciliter l’accès aux semenciers ?

Aussi, le média l’Opinion en partenariat avec Phyteis a proposé à des chercheurs agronomes, sociologues et économistes ainsi qu’à des représentants de filières alimentaires d’éclairer le débat autour des NGT. Retrouvez l’intégralité des entretiens dans cinq vidéos thématiques.

#1 – David Gouache, Terres Inovia, « Les NGT, un moyen d’améliorer le fonctionnement de la plante »

Comment fonctionne le mécanisme de l’édition du génome ? David Gouache, directeur adjoint et directeur de recherche de Terres Inovia en explique le principe. À partir d’exemples, il présente les applications en agriculture et les bénéfices pour les filières alimentaires, dont celles des oléagineux et protéagineux. Par ailleurs, David Gouache dresse un état des lieux du recours à ces techniques de sélection à travers le monde.

#2 – Arnaud Zegierman, Institut Viavoice : « Les consommateurs sont davantage intéressés par l’utilité que par la technique des NGT »

Sociologue et cofondateur de l’Institut Viavoice, Arnaud Zegierman mène des études autour de grands enjeux technologiques. Il analyse notamment la perception de l’édition du génome par des panels de consommateurs.

Dans cet entretien, il partage des attentes très pragmatiques des français concernant ces innovations. Aussi, le sociologue interpelle les filières : « Ne faut-il pas différencier tôt ce qui relève de la science et du fantasme ? »

#3 – Stephan Marette, Inrae : « Majoritairement, les consommateurs identifient l’apport de l’innovation »

L’acceptabilité par la société des aliments issus de l’édition du génome est une question essentielle pour les filières. Stephan Marette, économiste, directeur de recherche à l’Inrae l’aborde sous l’angle du prix.

Quelle est la part de consommateurs prêts à acheter ces produits ? En lien avec les bénéfices qualitatifs identifiés, où placent-ils le curseur en termes de valorisation ?

#4 –Alexis Gouyé, coopérative Banamart : « Les bananes éditées, l’alternative pour sauver la filière Antillaise ! » 

Il y a urgence. Les producteurs de bananes de Martinique et de Guadeloupe se battent contre la cercosporiose noire, une maladie qui menace la pérennité de toute une économie. La production de bananes françaises est un cas concret où les variétés NGT pourraient jouer rapidement un rôle d’alternative décisif. Alexis Gouyé, président de la coopérative de producteurs de bananes de Martinique, Banamart, explique les impacts positifs, socio- économiques et sanitaires, qu’apporteraient ces innovations.

#5 – Hélène Gillot, ACLP : « Protection intellectuelle des variétés NGT, un point d’équilibre à trouver ! » 

Avec le projet de règlement sur les variétés NGT, des questions se posent autour de la propriété intellectuelle liée à ces innovations. La réglementation actuelle est-elle suffisante ? Dans cet entretien, Hélène Gillot, directrice de l’ACLP, la plateforme de licence de brevets pour les grandes cultures, décrit les systèmes qui protègent l’innovation en semences. Elle présente également le fonctionnement des plateformes de licence pour faciliter l’accès et l’utilisation des traits brevetés par l’ensemble des acteurs.