Succès de l’harmonisation de l’étiquette des produits phytos
L’information consignée sur l’étiquette des produits phytos n’emballait pas les utilisateurs : un casse-tête à concevoir et à comprendre. Depuis 2018, le problème est réglé. L’UIPP a piloté la conception d’une nouvelle signalétique, commune. Le succès est au rendez-vous, puisqu’en 2020, le taux d’adoption de cet étiquetage, plus clair, harmonisé, et facilement lisible, frôle les 100 % !
Les scores explosent en 2020 : 98,3 % des étiquettes des produits phytos mis sur le marché en France sont conformes au guide d’étiquetage volontaire mis en place par les entreprises de la protection des plantes, en partenariat avec les agriculteurs et l’administration. « Plus facile à comprendre, ces étiquettes possèdent désormais les mêmes informations, au même endroit, quelle que soit la marque du produit, explique Julien Durand-Réville, responsable santé à l’UIPP. Bien informer les utilisateurs est l’un des leviers pour réduire les risques et l’exposition aux produits. » Des mentions portant sur les bonnes pratiques d’emploi sont par ailleurs accessibles en flashant un QR code, lequel renvoie vers le site de l’UIPP, rubrique Phytopratique.
Clé de lecture de l’étiquette, accessible à tous
Ce guide d’étiquetage volontaire regroupe, en bleu, les exigences réglementaires en vigueur en France, soit plus de 30 textes, mais également de nombreuses améliorations volontaires, en vert, visant à homogénéiser et améliorer la lisibilité des étiquettes. « Nous partageons avec tous notre guide d’étiquetage, y compris avec les entreprises non adhérentes à notre interprofession, précise Julien Durand-Réville. Utiliser en toute sécurité les produits phytopharmaceutiques fait partie de notre engagement ». Des éléments visuels communs sont également partagés, et notamment un langage commun autour des EPI avec des tableaux standardisés, des pictogrammes…
Étiquette, une harmonisation nécessaire qui inspire d’autres pays
Le dossier a été lancé en janvier 2018 par l’UIPP. La mission a nécessité neuf mois de travaux avec la participation centrale de groupes d’agriculteurs « testeurs », complétée par une large concertation avec les parties prenantes agricoles et les partenaires administratifs. La France est le premier pays à avoir simplifié et harmonisé ses étiquettes. L’UIPP porte désormais cette démarche de progrès auprès des autres pays : « Nous l’avons présentée largement dans nos associations professionnelles européennes et internationales mais également plus récemment à la FAO début septembre, poursuit Julien Durand-Réville. Des pays sont notamment intéressés, car la lecture des étiquettes et leur compréhension est un sujet clé, partout dans le monde. Les tableaux visuels et les pictogrammes communs facilitent grandement la lisibilité. « Seul bémol, si le principe d’une homogénéisation est toujours souligné, ce travail doit être réalisé, à chaque fois, au niveau de chaque pays. En effet, les réglementations étiquetages sont souvent spécifiques et la « lisibilité » est un critère très culturel. Par exemple, nous avons testé plusieurs jeux de pictogrammes pour les EPI dans le cadre de projets internationaux avec les États-Unis, le Brésil, le Canada, la France, l’Allemagne et l’Espagne. Les préférences variaient sensiblement en fonction des pays ! Quoiqu’il en soit, nous sommes fiers que cette démarche de projet inspire hors de nos frontières. »