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Plan Ecophyto 2 +, l’UIPP demande plus de moyens et de transparence

Le Conseil d’orientation et de suivi (COS) du Plan Ecophyto 2+ s’est tenu le 22 novembre. Partie prenante dans ce plan stratégique pour l’agriculture française, l’UIPP déplore le manque de dynamisme du gouvernement après deux années sans réunion collective.

Réduire drastiquement les produits phytosanitaires implique d’avoir des outils pertinents pour suivre avec précision les bioagresseurs et l’impact des pratiques de protection des cultures.

Suite au Conseil d’orientation et de suivi (COS) du Plan Ecophyto 2+ du 22 novembre, l’UIPP demande au Gouvernement de réinvestir massivement dans la surveillance de l’activité des bioagresseurs sur les territoires. « Ce point est fondamental pour une protection des cultures optimisée en lien avec les préceptes de l’agroécologie, souligne Eugénia Pommaret, directrice de l’UIPP. De plus, la dynamique des populations de bioagresseurs est bouleversée par le changement climatique. Nous devons renforcer la biovigilance. C’est d’ailleurs l’un des points clés du rapport OneHealth, une seule santé, publié début novembre et auquel nous avons participé. »

Les moyens alloués au réseau d’épidémiosurveillance, dispositif du plan Ecophyto, ont été réduits de 23 % en 2019 (7 M€). En 2021, ils ont été imputés de 400 000 euros, témoignant de son déclin.

Avoir accès aux bases de données Ecophyto

Autre outil indispensable aux agriculteurs et à leurs conseillers : disposer d’indicateurs de suivi pour ajuster les stratégies de lutte et réduire les impacts de la protection des cultures. « Comme la grande majorité de parties prenantes concernées par le plan Ecophyto 2 +, nous regrettons que les indicateurs de Quantité de substances actives soient publiés alors que la base de données n’est plus accessible depuis de nombreux mois, ajoute Eugénia Pommaret. Cette absence de transparence ne garantit malheureusement pas l’indispensable confiance pour répondre collectivement à une problématique si complexe et sensible de réduction des usages phytosanitaires. »

L’UIPP rappelle que ses adhérents sont pleinement investis dans la troisième révolution agricole et dans le maintien de la souveraineté alimentaire. Et regrette l’absence de réunion de travail depuis le 7 janvier 2020, ainsi que la lourdeur de la gouvernance.

  • L’indicateur Quantité de substances actives (QSA) correspond aux tonnages vendus par les distributeurs agricoles aux agriculteurs. Il est calculé dans le cadre du recouvrement la Redevance pour pollutions diffuses (RPD) par les Agences de l’eau.