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Phyteis

Pesticides, métabolites et eau potable : un guide de l’Astee pour comprendre et agir    

Anticiper plutôt que corriger : le guide Astee sur les pesticides et métabolites dans l’eau potable offre un cadre clair pour comprendre, décider et agir face à un enjeu sanitaire complexe. Un outil essentiel pour les acteurs de l’eau.

Comment garantir une eau potable sûre alors que les pesticides et leurs métabolites soulèvent des interrogations croissantes ? C’est à cette question que répond le nouveau guide publié par l’Astee (Association scientifique et technique pour l’eau et l’environnement). En ligne sur son site, il s’adresse à un public large : collectivités, opérateurs, experts, industriels. Ainsi, il contribue à renforcer la transparence, à soutenir les démarches territoriales et à faire progresser collectivement la sécurité sanitaire de l’eau.

Guide Astee pesticides et métabolites dans l’eau potable, une expertise collective

Ce guide résulte d’un travail collectif réunissant chercheurs, gestionnaires, bureaux d’études, associations et industriels de la protection des cultures. Parmi les contributeurs figurent Ronan Vigouroux, responsable environnement chez Phyteis, Hélène Vergonjeanne, responsable agriculture durable chez Syngenta et Isabelle De Paepe, responsable réglementation et environnement chez BASF.

Socle de connaissances et actions concrètes

Le guide poursuit alors deux principales finalités. D’abord, il offre un socle commun de compréhension : définitions, glossaire, rôles des acteurs, réponses aux questions fréquentes. Par exemple, le glossaire permet d’aborder avec clarté des termes complexes liés à l’analyse, à la réglementation ou à la toxicologie.

Une partie détaille également les responsabilités de chaque acteur : producteurs d’eau, autorités sanitaires, collectivités, industriels. Elle insiste sur la nécessité d’une coordination continue entre les parties prenantes.

Ensuite, le guide cible les actions concrètes en cas de détection de pesticides et métabolites dans l’eau potable. Des fiches thématiques techniques décryptent les principes analytiques, les seuils réglementaires et les méthodes de surveillance.

Mais, son ambition va plus loin que la conformité : il encourage une gestion préventive active.

Le guide propose alors l’intégration des mesures locales destinés aux agriculteurs dans les aires de captage de l’eau. Par exemple, il explique celles dans les Zones soumises à contraintes environnementales (ZSCE) ou encore la conversion en agriculture biologique sur celles sensibles ainsi que les paiements pour services environnementaux.

Enfin, le document recense les textes de référence, dont les avis de l’Anses, et renvoie vers deux autres publications de l’Astee. L’une porte sur la mise en œuvre d’un Plan de gestion de la sécurité sanitaire des eaux (PGSSE), l’autre sur les technologies de traitement.

L’innovation, la réponse en amont pour préserver la qualité de l’eau potable

Outre ces dispositifs et méthodes présentés dans le guide, des techniques en déploiement permettent de réduire considérablement les apports de produits phytopharmaceutiques.

«  C’est bien l’un des grands enseignements de l’approche combinatoire de la protection des cultures que nous soutenons, conclut Ronan Vigouroux. Par exemple, grâce à la pulvérisation de précision, les quantités peuvent être diminuées jusqu’à 70 %. Le numérique aide également à ne traiter que si nécessaire et au bon moment. En complément, la résistance variétale aux bioagresseurs est un levier très important pour diminuer les traitements. »

Pour en savoir plus, consultez le site de l’Astee, le rapport : « pesticides et métabolites dans les eaux destinées à la consommation humaine »