Ouverture d’une chaire universitaire dédiée au biocontrôle pour la rentrée 2021
Maîtriser les solutions de biocontrôle et connaître leur mode d’action ne s’improvisent pas. Quatre entreprises dont BASF France division Agro se sont associées à l’Université de Lorraine et à l’école d’ingénieurs en agronomie et industries alimentaires de Nancy, l’Ensaia, pour créer la chaire Bio4Solutions. Les premiers cours sur les biosolutions seront dispensés à partir de septembre 2021. Une première en France !
La chaire Bio4Solutions créée en 2020 par l’Université de Lorraine et l’école d’ingénieurs en agronomie et industries alimentaires de Nancy, l’Ensaia, finalise ce printemps ses programmes de formation sur les biosolutions afin de préparer sa première rentrée. Le « 4 » de Bio4solutions rappelle les quatre grandes familles rassemblées sous l’appellation biosolutions : le biocontrôle, la biostimulation, la biofertilisation et les biomolécules. Ces produits naturels sont utilisés dans le cadre d’une approche combinatoire de la protection et de la nutrition des plantes.
Dès septembre 2021, des modules sur chacun de ces thèmes seront dispensés auprès des étudiants de 3e année de cycle ingénieur puis progressivement proposés aux autres promotions, soit à terme auprès de 70 étudiants. Quatre acteurs privés sont associés à ce projet : BASF France division Agro, Agrauxine by Lesaffre, la coopérative agricole Lorca et la start-up Plant Advanced Technologies. Le contenu du programme a été conçu avec les quatre mécènes de la chaire, afin d’aller au-delà de la théorie. Les étudiants sont de plus en plus sensibilisés aux objectifs de développement durable de l’agriculture et aux opportunités professionnelles qu’apporte ce secteur.
« L’université de Lorraine et l’Ensaia structures spécialisées dans la pédagogie vont dispenser un enseignement neutre et de qualité, pour la formation initiale et continue, explique Pascal Lacroix, responsable du pôle agroécologie & stewardship BASF Agro. Les cours concernent non seulement les mécanismes d’action des biosolutions, leurs avantages et limites, mais aussi les aspects économiques et les bénéfices environnementaux apportés. » Les partenariats s’étendent jusqu’à la recherche fondamentale. Une première thèse cofinancée dans le cadre du label Lorraine Université d’excellence a commencé en 2020. Elle porte sur la recherche de microorganismes conférant une résistance à la fusariose chez le blé. Une seconde thèse démarrerait en 2022 afin de valoriser les coproduits issus du houblon dans une démarche de biocontrôle.
Des connaissances pointues sur le biocontrôle aussi pour les conseillers
Les formations s’adressent aussi aux acteurs de la prescription, de la distribution agricole et aux salariés des entreprises partenaires. Le programme réservé à la formation continue est composé de trois demi-journées théoriques et d’une journée pratique. Il prévoit un retour d’expérience des agriculteurs qui ont réussi l’intégration du biocontrôle dans leurs itinéraires de production. « Les besoins en formation des conseillers sont importants, complète Pascal Lacroix. Ces programmes sont indispensables pour développer les solutions de biocontrôle, car elles sont intrinsèquement plus complexes, avec une variabilité de réponses plus forte et des a priori encore très présents chez les professionnels. » L’entreprise prévoit d’ailleurs de former l’ensemble de ses salariés à partir de mai 2021 et de proposer cette formation à ses clients stratégiques pour accompagner la transition des modèles de protection. Les agriculteurs doivent percevoir tous les bénéfices que peuvent apporter ces solutions.