L’usine de Marle de Bayer s’impose Hub européen des biosolutions pour le groupe
Bayer marque les 50 ans de son usine de Marle dans l’Aisne avec l’inauguration d’une unité de conditionnement de biosolutions. Cet investissement témoigne de la perpétuelle évolution du secteur de la protection des cultures au service de la transition vers une agriculture plus durable.
C’est désormais officiel, l’usine de formulation et de conditionnement de produits phytosanitaires de Bayer, localisée à Marle dans l’Aisne, devient le « hub européen des biosolutions» fabriquées par le groupe. Une unité de 1 000 m², opérationnelle depuis fin septembre, est en mesure de conditionner de 1 300 tonnes par mois de produits de biocontrôle et de stimulation des défenses naturelles des plantes. Ces produits de bioprotection sont composés de substances naturelles comme les micro-organismes et les extraits de plantes.
Comme l’a expliqué Benoît Rabilloud, président de Bayer France, les trois nouvelles lignes de conditionnement posent les bases « d’une filière d’excellence dans la région ». L’inauguration s’est déroulée le 5 octobre en présence de Xavier Bertrand, président de la Région des Hauts de France, du préfet de l’Aisne, des élus locaux, des parlementaires, des organisations agricoles locales et des salariés de Bayer France. Pour le directeur du site, Jean-Marc Pujo, cet atelier dédié aux biosolutions amorce un grand virage pour l’outil industriel et assure sa pérennité : « Il est le témoin de l’engagement en France de Bayer pour préparer l’agriculture de demain. ».
L’usine de Marle approvisionne 80 pays en biosolutions
L’usine s’impose comme le point d’approvisionnement en biosolutions de 80 pays de la zone commerciale Europe, Moyen-Orient et Afrique de Bayer. Ces produits s’adressent à toutes les agricultures, biologique comme conventionnelle. « L’ouverture de ces premières lignes en France marque notre transformation et notre ambition d’occuper une place importante dans le segment de la bioprotection », a complété Benoît Rabilloud. Ce changement de paradigme a notamment été souligné par Xavier Bertrand, président de la Région des Hauts de France : « Avec les biosolutions vous avez compris ce qu’il y a dans le Green Deal, que vos clients sont aussi en demande, et c’est cette évolution du marché que vous accompagnez ».
Place à l’innovation ouverte pour les biosolutions de deuxième génération
Les deux tiers du budget de recherche et développement du groupe, soit 2 milliards d’euros, sont consacrés aux solutions de protection des cultures complémentaires des produits conventionnels. Elles englobent les biosolutions, le digital et la sélection variétale. Dans ce cadre, pour préparer les biosolutions de deuxième génération, Bayer a fait le choix de l’innovation ouverte. La nouvelle approche va dynamiser le pipeline, en élargissant les investissements dans une diversité de technologies et en développant des partenariats. La recherche demande du temps, elle peut être complexe à mener notamment pour celle qui se consacre aux micro-organismes. Elle est l’une des priorités pour répondre aux enjeux de durabilité de l’agriculture et aux demandes des consommateurs, attentifs à la protection de l’environnement et à la qualité de leur alimentation.
L’usine de Marle, localisée dans l’Aisne, a été créée en 1972. Elle illustre la mission des entreprises de protection des cultures d’accompagner les agriculteurs à produire des denrées saines, en quantité suffisante et en préservant les ressources. Implantée sur 30 ha, elle regroupe 4 lignes de formulation, 26 lignes de conditionnement et emploie 250 salariés. 40 000 tonnes de produits phytosanitaires sont produites par an.
La nouvelle unité de conditionnement des produits de biosolutions a nécessité un investissement de 6 millions d’euros.