L’UE atteint son objectif de réduction du risque phytopharmaceutique avec 7 ans d’avance
Les statistiques européennes confirment l’impact positif des pratiques agricoles combinant l’agronomie, le digital, les biosolutions et les traitements phytopharmaceutiques ciblés pour limiter les risques chimiques.
C’est une avancée majeure que vient de partager la Commission européenne. Selon les données publiées le 15 juillet, les États membres de l’UE ont réduit l’utilisation et les risques liés aux produits phytopharmaceutiques chimiques de 58 % en 2023 par rapport à la période de référence 2015-2017. L’objectif européen pour 2030 est donc déjà atteint !
Autre signal positif, l’usage des produits les plus dangereux chute de 27 % sur la même période. Ces résultats confirment une dynamique réelle de transition dans les pratiques agricoles européennes.
Meilleure visibilité de la réduction des risques avec HRI1
La Commission rappelle que les plans d’action nationaux s’appuient notamment sur les principes de la lutte intégrée, pour encourager les agriculteurs à limiter leur dépendance aux traitements chimiques. En France, il s’agit du plan Ecophyto 2 +. Comme pour tous les pays européens, le suivi des statistiques s’effectue désormais avec l’indicateur HR1. « C’est bien parce que nous avons les mêmes indicateurs que nous pouvons avoir une vision rigoureuse à l’échelle de l’Europe du progrès accompli », souligne Ronan Vigouroux, responsable environnement chez Phyteis.
Rôle clé de l’approche combinatoire de la protection des cultures
Ces statistiques démontrent également le rôle essentiel de l’approche combinatoire de la protection des cultures pour réduire la phytopharmacie. De plus, lors de Phyteis Campus, Olivier de Matos, directeur de CropLife Europe expliquait que la Commission reconsidère sa stratégie de réduction des produits phytopharmaceutiques. En effet, plutôt que de se focaliser sur des objectifs chiffrés, elle mise sur un assemblage de solutions afin qu’elles s’adaptent à chaque modèle agricole.