Partager ce contenu
Parole d'expert

L’ouvrage Insecticides, insectifuges interpelle sur les moyens de réguler les insectes au 21° siècle

Publié aux Presses des Mines, l’ouvrage Insecticides, insectifuges d’André Fougeroux invite à trouver d’autres voies pour protéger les cultures des ravageurs. Son credo : « passer des insecticides aux insectifuges pour une cohabitation harmonieuse avec les insectes ».  

L’ouvrage Insecticides, insectifuges d’André Fougeroux n’est pas un traité d’entomologie. Même s’il est truffé d’anecdotes sur les insectes, il prend avant tout de la hauteur sur la façon de les maîtriser.

Des prières aux ramassages minutieux des feuilles de vigne infestées d’œufs de pyrale, jusqu’au pigeage, à la lutte chimique et biologique, voire au recours des plantes compagnes, l’Homme a toujours recherché des stratégies de protection efficaces contre les insectes. Si les performances techniques se sont améliorées à l’aune du progrès scientifique, les arthropodes ont toujours eu le dernier mot, tant leurs capacités d’adaptation sont considérables. C’est l’une des grandes leçons du rapport que l’Homme entretient avec les insectes, tantôt combattus, tantôt élevés, que retrace l’auteur.

En citant l’économiste Peter Drucker, « Le plus grand danger en période de turbulence ce n’est pas la turbulence mais c’est d’agir avec la logique d’hier », André Fougeroux invite à adopter une autre approche de la protection des cultures. « Il nous faut passer des méthodes qui détruisent les ravageurs à celles qui évitent leurs dégâts », recommande-t-il. Et avertit : « On ne pourra pas descendre à zéro l’usage des insecticides car au-delà d’un nombre limité de solutions dites « fuges », il faut aussi garder un filet de sécurité. »

André Fougeroux

Ingénieur ENITA, option Agronomie, il a une carrière très complète passant par le secteur public, puis le développement agricole et les entreprises privées : l’INRA Antibes (nématologie), puis l’institut Hassan II à Rabat (phytopathologie), le service de la protection des végétaux puis l’ACTA à Paris. Un cursus très riche au sein des industries de la protection des cultures (Ciba-Geigy, puis Novartis, Syngenta Europe et France) avec des responsabilités variées en matière de développement des produits, de prévention des risques dans les domaines de la biodiversité et des bonnes pratiques agricoles.  

Ceci pourrait aussi vous intéresser

Ravageurs, maladies et protection des cultures

En savoir plus

Toutes les actualités

En savoir plus