Les biosolutions, pilier de l’évolution d’UPL
La feuille de route internationale d’UPL se clarifie à horizon 2035-2040. L’entreprise transforme son portefeuille de solutions de protection des cultures dans le cadre d’une démarche globale sous la bannière des biosolutions. Des formations destinées aux conseillers accompagnent le déploiement des biocontrôles et biostimulants dans les itinéraires techniques culturaux.
« Nous avons pour objectif d’améliorer la protection des cultures et de diminuer l’impact sur l’environnement en réorientant notre portefeuille de produits, a déclaré Joëlle Sfeir, directrice marketing et développement UPL France dans le cadre d’une conférence organisée à Paris le 2 février avec la distribution agricole. Notre offre s’organise autour d’une approche globale dominée par les biosolutions, rassemblant les biocontrôles et les biostimulants. »
Biosolutions et phytopharmacie à part égale dans deux ans en France
À horizon 2035-2040, UPL vise 60 % du chiffre d’affaires provenant des biosolutions, 10 % de produits phytopharmaceutiques et 30 % de services avec l’agronomie digitale. Les produits conventionnels représenteront 50 % du portefeuille en 2025-2030. Lequel se répartit en 2021 entre 71 % pour les produits conventionnels et 29 % pour les biosolutions. « En France nous sommes déjà en avance sur ces objectifs puisque nous allons finaliser l’exercice 2022-2023 avec 42 % du CA en provenance des biosolutions et nous pensons atteindre 45 % avec la campagne agricole 2023-2024 », a partagé Nicolas Creté, directeur commercial d’UPL. D’ici à deux ans nous seront à 50/50. »
Joëlle Sfeir, directrice marketing et développement UPL France et Nicolas Creté, directeur commercial d’UPL France.
Selon le panel Kynetec, en 2021, 13 % de la surface agricole française ont reçu au moins une biosolution dont 60 % concernait un biocontrôle et 40 % un biostimulant. « Ce sont 2 M ha qui ont été « biostimulés » dont 46 % avec des extraits d’algues marines », a partagé Marie Lemaitre, responsable marketing NPP France. Autre indicateur qu’elle a mis en évidence : 11 % des Certificats d’économies de produits phytopharmaceutiques (CEPP) générés en 2021 sont obtenus grâce à la commercialisation de biosolutions.
Progression des biosolutions attendue en grandes cultures
De son côté, Christophe Journaux de Kynetec a livré les tendances de ces trois dernières années : le marché des biosolutions intégrant les biocontrôles, les biostimulants et les engrais foliaires naturels a augmenté de 43 points entre 2017 et 2022, l’année 2017 servant de référence en base 100. « Les axes de déploiement pour le biocontrôle comme les biostimulants se retrouvent du côté des grandes cultures », a-t-il complété. Cécile Le Gall, chargée d’études agriculture biologique et biostimulants chez Terres Innovia a indiqué que les biosolutions sont une des pistes explorées dans le cadre de la recherche de solutions alternatives à l’insecticide Phosmet. Plus robustes en début de cycle végétatif, les plantes seront moins sensibles aux attaques de la grosse altise.
Daouda Soh, directeur des ventes NPP France, a insisté sur le rôle clé de l’accompagnement, via le digital ou sur le terrain, pour qu’une biosolution exprime tout son potentiel. À sa gauche, Marie Lemaitre, responsable marketing NPP France.
Accompagner la montée en compétence des biosolutions sur le terrain
Pour appliquer ces biosolutions seules, en association entre elles ou avec un produit de protection des plantes conventionnel, leur positionnement au bon moment est la clef de leur efficacité. Tout dépend alors de la situation agronomique et climatique des exploitations agricoles. Pour être sensibilisé à ces enjeux, plus de 650 personnes ont participé aux vitrines biosolutions, aux événements campus et aux plateformes d’essais. En complément, pour élaborer les itinéraires techniques, UPL propose deux outils d’aide à la décision numérique : Phytoprotect et Pixofarm. L’acquisition de connaissances techniques, réglementaires ou sur les marchés s’effectue aussi via des formations. « Des modules en format digital sur les biosolutions, destinés aux conseillers, ont été lancés en 2022, a ajouté Daouda Soh, directeur des ventes NPP France. L’un d’entre eux est un jeu de rôle. Il permet d’ajuster l’argumentaire technique en fonction des productions et des situations agronomiques que rencontre chaque conseiller. »
En 2022, l’entreprise a formé en présentiel plus de 300 conseillers. Elle s’appuie sur une équipe de six personnes dédiées pour mener l’ensemble de ces actions d’acculturation aux biosolutions.
- Repères
5 sites de fabrication des biosolutions en France.
84 personnes orientées sur l’animation et le développement des biosolutions.