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Le projet de règlement européen SUR doit revenir sur la table des discussions

Suite au rejet du projet de règlement européen SUR relatif à l’utilisation durable des pesticides par le Parlement européen, quel peut être l’avenir de ce texte ? 

Pour Phyteis, alors que la France travaille sur son Plan Écophyto 2030, ce texte doit reprendre son parcours législatif. L’objectif est de sécuriser la transition agroécologique en lien avec la souveraineté alimentaire.

Le règlement européen SUR (Sustainable Use Regulation) revêt une importance stratégique pour les États-membres de l’Union européenne. Toutefois, le clivage politique au niveau du Parlement européen a interrompu son chemin législatif le 22 novembre. Quelle suite peut être donnée à ce projet ? Même si une incertitude demeure, le Conseil européen devrait adopter une nouvelle position avant un renvoi du projet de règlement en Commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire (ENVI) du Parlement européen. Ensuite, le projet de règlement sera soumis en séance plénière pour une deuxième lecture.

Élément central du Pacte vert de la Commission européenne, le règlement SUR précise l’objectif de réduction de moitié de l’usage des pesticides dans l’UE d’ici à 2030.

Pour Phyteis une réponse européenne à l’enjeu de la transition agroécologique s’impose, alors que la France travaille actuellement à l’élaboration de son plan Écophyto 2030. Cette réponse doit être calibrée en prenant mieux en compte les réalités technique, agronomique et économique de l’agriculture européenne ainsi que la souveraineté alimentaire.

Règlement européen SUR, les points clés à respecter

Pour Phyteis, l’enjeu autour du règlement SUR repose sur trois impératifs.

Meilleure prise en compte de la réalité des filières agricoles

Les impacts des objectifs cibles de l’UE comme la capacité technique et économique des exploitations à les atteindre sont à mieux évaluer. L’objectif est de co-définir des mesures réalistes, cohérentes et applicables.

Définir un financement à la hauteur des objectifs de la transition agroécologique

Avant de prendre toutes mesures, les voies et les moyens financiers concrets pour accompagner efficacement les agriculteurs doivent être calés. La transition agroécologique nécessite aussi des financements pour la recherche et l’innovation. Ils conditionnent l’arrivée sur le marché d’alternatives aux produits phytopharmaceutiques non seulement disponibles et efficaces, mais également sûres et abordables.

Éviter les distorsions de concurrence entre les États-membres

La trajectoire du règlement SUR est commune. Faute d’harmonisation entre les pays de l’UE, les impasses techniques se multiplieront, entrainant des conséquences désastreuses pour l’agriculture, lesquelles ne sont plus à démontrer.

 

Les entreprises de protection des cultures s’engagent pour accélérer la transition agricole

Les entreprises de la protection des cultures, réunies au sein de Phyteis, sont engagées dans une dynamique de transformation continue. Celle-ci repose sur une approche dite « combinatoire » qui associe quatre familles de solutions de lutte contre les bioagresseurs :

  • L’agronomie digitale qui facilite le pilotage des itinéraires techniques,
  • Les biotechnologies qui constituent l’une des formes les plus prometteuses de protection intrinsèque des cultures,
  • La bioprotection inspirée des mécanismes naturels,
  • La phytopharmacie utilisée de façon ciblée.