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Le concept One Health doit intégrer la santé des plantes

Lors de la Journée mondiale « One Health » qui s’est tenue le 3 novembre, huit organisations, dont l’UIPP et la FNSEA, ont présenté à la maison de la Chimie à Paris leur livre blanc sur ce concept de santé globale.

Intitulé 36 propositions pour mettre en place une politique française ambitieuse « Une seule santé », l’ouvrage invite notamment à lancer une concertation sur la place de la protection des végétaux

Le concept One Health se fonde sur une approche unifiée de la santé humaine, animale et environnementale, tant à l’échelle locale que planétaire.

Le livre blanc One Health apporte des clés de lecture et émet 36 propositions concrètes de mise en œuvre. Ces dernières s’adressent aux politiques françaises, mais aussi européennes et internationales.

La santé du végétal, socle d’une alimentation saine pour les hommes et les animaux

Il plébiscite l’alimentation comme « porte d’entrée » et recommande la santé des végétaux comme composante à part entière d’« Une seule santé », laquelle est actuellement abordée dans la notion de santé de l’environnement ou santé des écosystèmes. Eugénia Pommaret, directrice générale de l’UIPP a participé aux groupes de travail. « Malgré ses vingt ans d’existence, le concept de santé globale est plus que jamais porteur de sens, explique-t-elle. Toutefois, son périmètre doit être plus pertinent. La notion de santé du végétal répond au défi de nourrir les animaux et les hommes, en quantité avec des produits sains. Elle est le socle sur lequel s’appuie la santé animale et humaine. »   

 

Concertation sur la durabilité des solutions de protection des plantes

Dans ce cadre, une concertation est suggérée sur le rôle des produits de protection des végétaux autour de l’analyse « bénéfices-risques ». Le travail devra s’intéresser à la durabilité des outils de biocontrôle et des biopesticides. Les moyens de contrer les idées reçues concernant les produits phytopharmaceutiques sont à identifier. Des propositions d’incitation à la transparence des données des acteurs de l’industrie de la protection des plantes devront aussi être formulées. L’objectif est d’instaurer une relation de confiance chez les agriculteurs, les scientifiques et la société civile.

Dans une société qui ne veut plus de risques, l’éducation scientifique face à l’incertitude du vivant ressort comme stratégique. Elle doit faciliter l’appropriation du concept One Health et de ses outils.

Le concept One Health est à mettre en œuvre dans cinq domaines

Les recommandations du groupe de travail concernent cinq axes prioritaires

  • Mettre en place une gouvernance transversale
  • Mieux former et informer
  • Améliorer la prévention et la surveillance
  • Investir dans la R&D
  • Harmoniser la réglementation

Parmi les recommandations du livre blanc One Health : la création d’un guide de bonnes pratiques agricoles et agroalimentaires. Conçu au niveau interministériel, il pourrait être diffusé dans les formations initiales et continues concernées.

Les signataires du Livre blanc One Health – Une seule santé

  • FNSEA
  • World alliance against antiobotic resistance (WAAAR)
  • Institut Pasteur de Lille
  • Académie d’agriculture de France
  • Syndicat national des vétérinaires d’exercice libéral (SNVEL)
  • Syndicat de l’industrie du médicament et diagnostic vétérinaires (SIMV)
  • Société de pathologie de langue française (SPLIF)
  • et Union des industries de la protection des plantes (UIPP)