Le charançon du bourgeon terminal du colza, désormais surveillé via un OAD
Le digital vient en renfort cet automne des méthodes de lutte intégrée contre les insectes du colza que Terres Inovia promeut dans sa démarche « Colza Robuste ».
La période de surveillance des charançons du bourgeon terminal (CBT) du colza a débuté fin septembre. Ce ravageur sévit dans les grands bassins de production du colza en particulier dans les régions Centre-Val-de-Loire, Ile-de-France, Grand-Est, Bourgogne-Franche-Comté et Auvergne-Rhône-Alpes. Il peut provoquer plus de 50 % de pertes de rendement si l’attaque est conjuguée à des colzas mal implantés.
Premier outil pour suivre les pics de vol jusqu’à mi-novembre et alimenter le réseau de biosurveillance : la cuvette jaune installée au cœur des parcelles. Toutefois l’interprétation des captures en cuvette pour évaluer le pic de vol avant le début de la phase active de ponte, moment idéal pour réaliser une protection insecticide efficace, s’avère délicate. Les insecticides ne peuvent pas atteindre les larves qui se développent à l’intérieur des tiges. Ils doivent être positionnés contre les adultes et avant la ponte des œufs.
Les vols de charançons du colza suivis de façon plus précise
Pour une prédiction plus précise, Terres Inovia a intégré dans son OAD accessible gratuitement sur son site (https://www.terresinovia.fr/-/outil-prediction-des-vols-de-ravageurs) le suivi des vols du charançon du bourgeon terminal à celui du charançon de la tige du colza.
« L’ajout du CBT dans l’outil est une première étape du programme Adaptacol², l’un des projets du Plan de sortie du Phosmet soutenu par le Casdar », indique Terres Inovia. Doté d’une interface simple d’utilisation, cet outil numérique fait appel aux données historiques de captures de Vigicultures et VGObs’, associées à des données météorologiques. L’anticipation des vols est un autre point fort de l’outil : le modèle calcule une probabilité de capture des insectes en fonction des conditions météorologiques passées et à venir, et en fonction des zones de culture avec des prédictions jusqu’à J+7. « L’outil permet de compléter l’analyse de risque mais ne remplace pas l’observation sur le terrain car les prédictions obtenues ne tiennent pas compte des spécificités de chaque parcelle », précise Terres Inovia.