L’arrêté autorisant les néonicotinoïdes en betteraves à sucre est publié
L’enrobage des semences de betteraves à sucre avec les néonicotinoïdes imidaclopride ou thiaméthoxame est autorisé depuis le 7 février pour 120 jours. Les cultures pouvant être semées jusqu’en 2024 derrière celle de betteraves ainsi traitées sont précisées.
L’arrêté du 5 février accordant une dérogation de 120 jours pour l’emploi des néonicotinoïdes contenant les substances actives imidaclopride ou thiaméthoxame en traitements de semences des betteraves à sucre a été publié le 6 février au journal officiel. Le texte est entré en vigueur depuis le 7 février.
Dans l’annexe 1, il précise les conditions de mise sur le marché et d’utilisation. Son annexe 2 fixe le calendrier selon lequel les cultures peuvent être implantées derrière l’emploi des semences de betteraves traitées avec les néonicotinoïdes.
Maïs en 2023, colza et tournesol en 2024, derrière une betterave plantée en 2021
Les planteurs de betteraves devront d’ores et déjà anticiper leur rotation pour les 3 ans à venir. À partir de la campagne 2022, ils pourront semer de l’avoine, de l’orge, du blé, du seigle, du chou, des cultures fourragères et des cultures légumières non attractives pour les pollinisateurs. Dès la campagne 2023, la culture du chanvre, du maïs, du pavot/œillette et de la pomme de terre sera autorisée. Le colza, le pois, le tournesol, le lin fibre, les cultures fourragères et intermédiaires comme la féverole, la luzerne, la moutarde tardive, la phacélie, le radis, le trèfle, la vesce ainsi que les cultures légumières attractives pour les insectes pollinisateurs ne pourront être réintroduites qu’à compter de 2024.
Les mesures d’atténuation et de compensation possibles pour anticiper la réintroduction des cultures de maïs et de colza sont précisées dans l’annexe 2 bis. Toutefois, les modalités d’anticipation seront précisées par arrêté après l’avis de l’Anses confirmant le niveau de protection.