Journées nationales de l’agriculture, l’agriculture connectée à l’honneur en Vendée

En venant sur la ferme de François Arnoux, agriculteur en Vendée, lors des Journées nationales de l’agriculture, personne ne pourra manquer le panneau dont il est très fier. En grosses lettres, figure le sens de son métier : nourrir 9 726 personnes par an ! D’emblée, il prévient : « Je suis l’agriculteur qui produit en quantité, sur de grandes parcelles, celui qui livre ses céréales sur les marchés intérieurs et à l’export et, avec mes deux autres partenaires familiaux, je travaille 500 ha ». Ici, nulle envie d’opposer les modèles agricoles, juste celle de partager avec le grand public sa façon de cultiver.

Ambassadeur et administrateur de l’association #agridemain, il organise, les 18 et 19 juin, des portes ouvertes dans le cadre des Journées nationales de l’agriculture (voir programme ci-dessous). S’il produit en quantité, il peut aussi ajouter « en qualité » : « J’ai vraiment envie d’expliquer aux consommateurs ce que je fais, d’où mon engagement dans une communication positive et constructive pour en finir avec les fausses idées sur le modèle agricole conventionnel. Ce modèle réduit son empreinte environnementale grâce à du matériel de précision et à l’observation. » Alors, il a choisi comme fil conducteur de ses deux journées : la production des céréales au cœur de l’agriculture connectée.

Le matériel de précision pour optimiser les utilisations d’intrants

Un tiers de son assolement est consacré à la production de semences de luzerne, colza, maïs et tournesol, qu’il gère en lien avec la coopérative Cavac. Il cultive aussi du blé pour la meunerie, du blé dur pour les pâtes, du maïs grain pour la semoule et les semences. La base de son raisonnement agronomique ? Mieux connaître ses sols. Il a réalisé plus de 4 000 analyses de terre ! Grâce à un service d’agriculture de précision proposé par sa coopérative Cavac et à son GPS embarqué sur son tracteur, il édite des cartes de rendements. Elles lui servent ensuite à moduler ses apports d’intrants pour les cultures suivantes. Engrais azotés et phosphatés, dose de semences de maïs, sont ajustés en fonction des besoins nutritifs des plantes et du potentiel de production des sols. Il vient tout juste de s’équiper d’un pulvérisateur avec coupure des buses. « Nous disposons aujourd’hui du matériel de précision, d’objets connectés et de solutions techniques pour optimiser la protection des cultures, donc réduire les usages de produits phytosanitaires, complète-il. Pour moi, c’est la voie à suivre. »