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Innov-Agri, toujours plus de précision pour protéger les cultures

Pulvérisateurs avec caméras de détection des plantes, modulation de doses, intelligence agronomique, collecte des données aux champs mais aussi innovation au niveau des buses… Toutes ces solutions accompagnent la transition agroécologique. Tour des stands du salon Innov-Agri qui s’est tenu du 5 au 7 septembre à Outarville dans le Loiret.

Le salon Innov-Agri n’est pas seulement un salon de l’innovation en machisme agricole !  Il aborde de façon combinatoire toutes les solutions pour répondre au défi de la transition agroécologique et climatique. D’ailleurs, lors de sa visite le 5 septembre, Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, n’a pas hésité à rappeler que la solution réside dans la massification de l’innovation.
Justement, l’innovation pour protéger les cultures a été déclinée dans tous les villages des constructeurs avec des pulvérisateurs de haute précision, équipés de caméras de reconnaissance des plantes, mobilisant ou non l’intelligence artificielle. La commande d’ouverture des buses peut aussi être gérée à partir de cartes établies par exemple par des drones qui survolent les parcelles.

Pour accélérer le déploiement de l’innovation des partenariats se nouent entre équipementiers et entreprises de protection des cultures.

Buses antidérive avec jet à faible empreinte

Toutes les solutions, y compris les plus simples et pragmatiques, sont bienvenues. Invité sur le stand de Kverneland, Syngenta présentait son système On’Row pour désherber sur le rang avec des buses à limitation de dérive homologuées pour la réduction des Zones Non Traitées (ZNT). Le constructeur les a installées sur son semoir auquel une cuve a été ajoutée à l’avant. « La solution pour localiser le jet sur une largeur choisie par l’agriculteur autour de la ligne de semis comprend un couple écrou spécifique et buse homologuée ZNT, explique Hélène Vergonjeanne, expert agriculture durable Syngenta. Selon le couple choisi, l’empreinte sur le rang est de 15 à 40 cm et permet également de traiter en plein. » Ce système peut aussi être positionné sur une rampe de pulvérisateur ou sur une bineuse.  « Demain, l’homologation des produits pourrait être conditionnée à l’utilisation de matériel ciblant les applications comme c’est déjà le cas en Suisse » , souligne Franck Petit, responsable agriculture de précision Europe pour Syngenta.

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« Les technologies, tel le système de buses On’Row, permettent d’appliquer les produits de
façon localisée et à la bonne dose, explique Franck Petit, responsable agriculture de précision Europe
pour Syngenta. Pour Hélène Vergonjeanne, expert agriculture durable Syngenta, « des solutions
simples existent pour adapter tous les matériels».

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Le kit buse et écrou portebuse peut être monté sur tous les types de pulvérisateurs, sur
semoirs et bineuses équipés de cuve

Pulvérisation ultra ciblée pour ajuster les doses d’herbicides avec OneSmartSpray

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Matthieu Delhaye, responsable coordination ONE SMART SPRAY et Martina Panero, responsable
essais sur le stand d’Amazone : « La technologie ONE SMART SPRAY permet d’allier performance
technique et pratiques durables au service des agriculteurs ».

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Exposé sur le salon InnovAgri : l’UX SmartSprayer, le pulvérisateur de
dernière génération du constructeur Amazone. Équipé de la technologie de pulvérisation intelligente
ONE SMART SPRAY signée Bosch et BASF, il permet une réduction jusqu’à
70 % des doses
d’herbicides
appliquées sur les cultures en végétation sans compromettre l’efficacité du traitement

« Sur ce salon, nous mettons en avant la technologie développée par Bosch et BASF, explique Matthieu Delhaye, responsable coordination du projet ONE SMART SPRAY en France. L’intelligence agronomique de cette technologie est apportée par le module xarvio® ONE SMART SPRAY de BASF et l’intelligence artificielle par Bosch avec des caméras et des unités lumineuses notamment. Nous sommes encore à la phase de prototype avec Amazone. » Cette année, des essais ont été mis en place pour désherber le maïs, les betteraves et le colza.  « Une réduction de 30 % à 80 % de la quantité de produit à l’hectare est obtenue sur les cultures en végétation selon le degré de salissure. »

Se pose maintenant la question du modèle économique  : comment adapter une offre à la ferme France avec des tailles d’exploitations plus petites qu’aux Etats-Unis par exemple ? « Cette technologie séduit les agriculteurs ainsi que les entreprises de travaux agricoles, répond Matthieu Delhaye. Au-delà de la diminution de l’apport de produits, une de ses caractéristiques est de permettre le travail de nuit de façon localisée. C’est un argument fort pour l’organisation des chantiers des ETA. »

Sur le village de France Pulvé, deux adhérents de Phyteis, Bayer et Corteva, ont animé l’espace « Agro-Académie » au côté d’Exxact Robotics.

FieldView pour créer des cartes de modulation en temps réel

 

La plateforme de collecte de données FieldView de Bayer a été embarquée sur le pulvérisateur Spectre en démonstration sur le Village France Pulvé. Le boîtier connecté au port Isobus du tracteur envoi les données à une tablette en cabine qui enregistre en temps réel la modulation de dose de produit. Le pulvérisateur de haute précision détecte les plantes (vert sur brun) et ouvre les buses en conséquence afin de moduler les doses de produit. Toutes ces informations sont cartographiées immédiatement sur la carte de la parcelle traitée. « Agrégées avec les cartes de rendement réalisées lors de la moisson, ces données permettent de pousser plus loin les analyses pour la campagne suivante et si besoin d’ajuster la stratégie de protection de la culture », partage Corentin Bonnard, chef de projet digital farming Bayer.

 

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Corentin Bonnard, chef de projet digital farming Bayer : « Croisé avec les cartes de rendement, les informations collectées lors de pulvérisation permettent d’évaluer la performance du programme de traitement à la parcelle ».

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Lors de la pulvérisation, FieldView embarqué sur le pulvérisateur Spectre
enregistre la modulation des doses et la matérialise sur une carte.

Application d’herbicide ultra localisée avec la technologie Lontech

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Sur le stand AgroAcadémie, Corteva partage les résultats de l’expérimentation menée
avec France Pulvé et la coopérative Agora pour le désherbage ultra localisé des chardons.

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Mathieu Vaisset, responsable marketing des services Corteva : « Avec la technologie
Lontech, nous visons le même objectif de rendement qu’avec une application de l’herbicide en
plein. »

Mathieu Vaisset, responsable marketing des services pour Corteva animait le stand Agro-Académie  de France Pulvé sur le thème de la pulvérisation ultra localisée appliquée au désherbage de la betterave. Les algorithmes de reconnaissance des chardons créés par Corteva sont exploités par les équipements intelligents et les caméras de Carbon Bee (Sniper technologies) embarqués sur les pulvérisateurs Spectre ou Raptor de France Pulvé. Sur la carte d’une parcelle expérimentale pilotée avec France Pulvé et la coopérative Agora, l’expert montre les taches rouges figurant les chardons et celles en bleu matérialisant la zone traitée. «Dès que les chardons sont identifiés grâce à l’intelligence artificielle, les buses s’ouvrent uniquement sur les plantes, explique-t-il. Avec cette technologie, les deux tiers de la quantité d’herbicide ont été économisés sur cette parcelle. Nous sommes bien au-dessus de l’objectif de réduction de 50 % des utilisations de produits phytosanitaires. » L’expérimentation se poursuit sur céréales et prairies.

 

Prévention des risques phytos avec easyconnect

 

Le système de transfert ferme easyconnect soutenu par onze entreprises de protection des cultures a été accueilli sur le stand de la MSA. L’occasion d’expliquer les résultats de l’étude bonnes pratiques de laboratoire menée par CropLife Europe. Elle révèle pour ce dispositif un niveau de protection des utilisateurs de 98 %.

En démonstration sur le stand de la MSA, le système de transfert fermé easyconnect qui réduit de 98 % l’exposition des applicateurs lors du remplissage de pulvérisateur. Ici, présenté par Philippe Sunder, ingénieur applications et stewardship Certis-Belchim.