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Parole d'expert

Congrès du maïs : création de valeur et souveraineté alimentaire

L’UIPP est partenaire du Congrès du maïs qui s’est tenu les 9 et 10 novembre à Tours. Le record de rendement en 2021 témoigne du savoir-faire de toute la filière. Laquelle mène sa transition agroécologique et crée de la valeur sur les territoires.

« Rendement et prix élevé ! Il faut que cela dure ! » En ouverture de l’Assemblée générale de l’AGPM qui s’est tenue le 9 novembre à Tours, Daniel Peyraube, président de Maïz’Europ et de l’AGPM, a salué le succès de toute la filière maïs, de la recherche, des instituts techniques et des outils économiques. L’année 2021 ressort comme inédite avec un record battu de 110 quintaux/ha. « La nature est généreuse, là où les agriculteurs savent travailler correctement et avec beaucoup de précision », a-t-il ajouté. Prix élevé d’un côté mais hausse des coûts de production de l’autre, Daniel Peyraube invite les acteurs agricoles à l’accompagner dans la valorisation de la filière « pour que chaque opérateur capte de la valeur et qu’elle profite aussi à la recherche ».

Daniel Peyraube, président de Maïz’Europ et de l’AGPM : « La maïsiculture française est porteuse de valeur ajoutée dans les territoires notamment grâce à sa transformation en produits alimentaires de qualité ou en énergie. »

Accroitre la production de maïs en protégeant les cultures

Consignée dans son programme Ambitions maïs 2025, la filière maïs mène sa transition agroécologique avec un objectif de 10 000 exploitations certifiées HVE à cette échéance. Elle adopte les solutions alternatives combinatoires dont le biocontrôle, développe le désherbage mécanique, l’agriculture de précision. Dans ce cadre, Jean-François Loiseau, président d’Intercéréales, estime nécessaire de reparler de la production pour ne pas perdre en compétitivité et assurer la souveraineté alimentaire. Objectif assigné au maïs comme aux autres cultures : « Il faut une production en quantité et un produit de qualité, assure-t-il. Nous ne pouvons pas avoir d’impasses pour protéger nos cultures, c’est contraire à l’idée d’un produit sain. »

 

Renforcer la place du maïs sur les territoires

Quant à ceux qui estiment que le maïs n’a pas sa place sur tous les territoires français, que la production doit être contenue, Anne-Claire Vial, trésorière de l’AGPM et présidente d’Arvalis Institut-du-végétal, apporte une réponse, sous forme de questions : Quelle est la région du monde qui importe le plus de maïs ? La Chine, La Russie ? « L’Europe est rarement désignée », témoigne-t-elle. Le potentiel est pourtant considérable : un catalogue riche de 2 000 variétés, une recherche performante et une agriculture qui innove pour plus de précision. Elle rappelle que « les maïs importés n’ont pas les mêmes exigences de qualité ni les mêmes normes environnementales que les maïs cultivés dans nos régions. » Le refus d’importer ce qui ne peut être produit est l’un de sujets sur lesquels la présidence française de l’UE est attendue.

La filière agricole doit montrer qu’elle est une formidable usine naturelle pour capter le CO2 et stocker le carbone dans ses sols. Dans leur plan stratégique Ambitions Maïs 2025, les producteurs ambitionnent d’obtenir 1 million de crédits carbone en cinq ans, via le label bas carbone.

Focus sur la production de semences de maïs
  • La filière française de production de semences de maïs et de sorgho demeure dynamique et compétitive en France. Elle reste leader mondial à l’export. « Le monde des semences est l’avenir de l’agriculture », a souligné Yves Piquet directeur général de Bayer lors l’Assemblée générale de la FNPSMS, le 9 novembre. Rappelant l’excellence du marché français semencier, avec une régularité de production. En hausse pour la quatrième année consécutive : la sole atteint 85 100 hectares en 2021, soit + 6 % par rapport à 2020 et + 47 % par rapport à 2017.

 

  • L’UFS alerte sur l’impact à venir de l’article 83 de la loi EGAlim. La loi interdit à compter du 1er janvier 2022 la production, le stockage et la circulation de produits phytopharmaceutiques contenant des substances actives non approuvée en France. « Les semences sont tombées par erreur dans le champ de cette loi, elle met gravement en danger nos capacités d’exportation, a indiqué Xavier Thevenot, président de l’UFS. Le risque est de voir la production de semences se délocaliser. »

 

  • La section maïs et Sorgho de l’UFS, Arvalis et le GEVES ont lancé Varmaïs, le site de référence de l’évaluation variétale en maïs à destination de tous les acteurs de la filière maïs.

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