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Phyteis

Qu’apporte l’agronomie digitale dans la protection des cultures ?

Concept innovant, l’agronomie digitale associe les connaissances du numérique à celles des cultures pour accélérer la transition agroécologique. Son premier rôle : aider l’agriculteur à prendre les bonnes décisions tout en gagnant du temps.

Discipline à part entière, l’agronomie digitale constitue l’un des piliers de la protection des cultures. En effet, grâce au numérique, l’agriculteur répond à la problématique agronomique majeure pour gérer un bioagresseur :  doit-on intervenir et avec quelle(s) solution(s) ? Puis, dans le cas de l’application de produits, comment optimiser leur action ?

Avec le numérique, la recommandation « Le  bon produit, à la bonne dose, au bon endroit et au bon moment, en intégrant l’ensemble des exigences réglementaires » prend tout son sens.

Plus généralement, les technologies du numérique améliorent la connaissance agronomique pour ajuster les pratiques culturales. Pour autant, le numérique ne remplace pas le travail de l’agriculteur, il l’éclaire.

Les principaux objectifs de l’agronomie digitale, appliquée à la protection des plantes :

  • Détecter les premiers signaux afin de réduire au maximum les aléas et les risques, tout en renforçant la résilience des exploitations agricoles.
  • Aider l’agriculteur à optimiser la bonne combinaison de solutions pour protéger ses cultures.
  • Progresser dans les pratiques agroécologiques en apportant de la haute précision et en utilisant moins d’intrants.
Les bénéfices de l’agronomie digitale

Le digital apporte de nouveaux services. Parmi ceux qu’attendent le plus les agriculteurs : sécuriser les décisions et optimiser le temps de travail.

« Là où la conduite des cultures dépendait de l’unique observation humaine, l’agronomie digitale intègre automatiquement de multiples signaux et mutualise des informations », précise Julien Durand-Réville, responsable agronomie digitale chez Phyteis.

Par conséquent, l’agronomie digitale bénéficie aux agriculteurs sous trois angles.

Économique avec le maintien des rendements et la baisse des intrants

En déclenchant les traitements uniquement si nécessaire et en les modulant, le numérique optimise deux paramètres économiques : le rendement et les charges. Finalement, il améliore le retour sur investissement.

Environnemental grâce la précision et la prédiction

Le numérique affine le diagnostic sur la pression des bioagresseurs pour intervenir au meilleur moment. Cette connaissance précise est aussi l’une des clés du déploiement des biosolutions.

Au champ, des technologies apportent davantage de finesse pratique : pulvérisation ciblée, travail mécanique guidé… C’est pourquoi, elles réduisent l’impact sur l’environnement de chaque intervention.

Organisationnel en ciblant les opérations et en les traçant

En évaluant l’efficacité des méthodes de lutte combinées, le numérique conforte l’agriculteur dans ses arbitrages. De fait, cette analyse évite tout traitement inutile. En complément, des logiciels assurent la traçabilité des pratiques culturales, le suivi réglementaire, faisant gagner un temps administratif précieux.

Enfin, l’automatisation ou la robotisation des tâches économise là encore du temps et réduit la charge mentale

L’agronomie digitale s’appuie sur une large boîte à outils

Le champ d’application du numérique est en pleine extension. Dès lors, difficile de dresser une liste exhaustive de ces technologies. Du capteur au robot, une constante : améliorer la performance technique et logistique de l’exploitation agricole.

Les objets connectés pour générer des données

Souvent, les technologies numériques servent à détecter et dénombrer les bioagresseurs. Dans ce cas, l’agriculteur positionne des pièges équipés de capteurs et parfois de caméras. Ces observations alimentent en temps réel les bases de données des outils de biosurveillance et de prédiction du risque. En vigne, des capteurs déterminent aussi la masse foliaire pour calculer les bonnes doses de produits phytopharmaceutiques.

L’imagerie satellite pour surveiller les cultures et éditer des cartes de rendement

Les agroéquipements peuvent collecter des données lors de chaque chantier. Par exemple, les variations de dose de produit phytopharmaceutique, d’engrais, de densité de semis, de rendement au sein de la parcelle…

Puis, grâce à la géolocalisation, on visualise en temps réel ces informations sur des cartes. En les comparant à celle de rendement, l’agriculteur peut moduler les apports d’intrants pour la culture suivante.

Autre utilisation, l’imagerie satellite détecte des problèmes de levées, de maladies, des dégâts du gibier…

Les interfaces de programmation (API) pour analyser les paramètres agronomiques

Les algorithmes des logiciels agrègent les données agricoles et pédoclimatiques locales pour évaluer le risque d’un bioagresseur. Ainsi, les API constituent le cœur du réacteur des outils d’aide à la décision (OAD).

Des OAD existent pour les bioagresseurs majeurs de chaque culture.    

Des systèmes de gestion parcellaire pour la vision globale

Pour gagner du temps, des logiciels assurent la centralisation des données de l’exploitation et aident à gérer la traçabilité des interventions. Par conséquent, ils simplifient les démarches règlementaires.

Des robots pour faciliter des tâches

Le numérique et la robotique augmentent la précision et réduisent la pénibilité. De plus, les robots effectuent des tâches répétitives et peuvent intervenir dans des zones difficiles. Exemple, des robots travaillent le sol des vignes dans les zones en devers. Des machines fonctionnent même en essaim afin d’optimiser les chantiers. Alors, un tracteur maître électrique collabore avec une ou deux unités autonomes. De surcroît, les robots remédient au problème de recrutement de saisonniers ou de chauffeurs.