A.D.I.VALOR élargit son champ d’action pour viser le « 100 % collecté 100 % recyclé »

« On progresse dans le cadre de notre objectif 100 % collecté 100 % recyclé», a partagé Christophe Grison, président d’ A.D.I.VALOR lors d’une conférence organisée le 1^er mars pendant le Salon de l’agriculture sur le stand d’Agridemain. Nous sommes exemplaires en Europe et nous restons dans la trajectoire des accords que nous avons passés avec les ministères de l’agriculture et de l’écologie. Demain nous serons dans une économie encore plus vertueuse. »

Agriculteurs, distributeurs et metteurs en marché ont collecté 93 000 tonnes de déchets de l’agrofourniture en 2022, soit 4 000 tonnes de plus que l’année précédente. « Ce sont les agriculteurs qui préparent, gèrent leurs flux, déposent aux points de collecte afin de faciliter la gestion des déchets et qui contribuent à la réussite de notre filière », a ajouté Ronan Vanot, directeur général d’A.D.I.VALOR.

Recyclés à près de 90 %, ces déchets concernent notamment les emballages vides, les films agricoles, les ficelles et filets usagés. La récupération des emballages vides de produits phytopharmaceutiques fait partie des filières les plus performantes avec une récupération au-delà de 90 % du gisement. Des programmes sont à renforcer tels ceux collectant les filets, ficelles et sacs en papier.

Trois filières de collecte supplémentaires en 2023

Pour suivre sa trajectoire de progrès, A.D.I.VALOR étend son périmètre d’action. L’éco-organisme vient d’ouvrir pour cette campagne 2023 un programme de récupération des emballages en carton des semences de betteraves. Ce flux a été conçu en coopération avec les filières semencières (UFS, Ares et Semae), les distributeurs agricoles, les sucreries et les planteurs. Le gisement de 130 tonnes devrait être collecté à hauteur de 75%.

Deux autres filières rejoignent le dispositif portant leur nombre à 25. Ainsi, la collecte et le recyclage des emballages vides de nutrition animale se concrétisent avec la création par la filière de l’organisme Valoralim. Celle récupérant les pots horticoles plastiques professionnels a été élaborée avec Valhor, l’interprofession française de l’horticulture, de la fleuristerie et du paysage. « La direction 100 % collecté nous incite à mettre en place des solutions pour tous les types de plastiques et emballages qui se trouve dans les exploitations agricoles », a indiqué Ronan Vanot.

Intégration progressive des départements d’outre-mer

Autre évolution, les départements des Outre-mer intègrent progressivement le dispositif national. Ecodiam, organisme de collecte et de recyclage des déchets agricoles en Martinique, a signé la convention cadre d’A.D.I.VALOR et vise un taux de collecte de 75 % d’ici à 2026. Les organismes de la Réunion (Eco Agri Réunion) et de la Guadeloupe (Agrivalor Guadeloupe), ainsi que les chambres d’agriculture de Guyane et de Mayotte ont signé une lettre d’intention. Ces structures s’engagent à intégrer le processus d’ici à 2024.

« La relocalisation d’unités industrielles en France contribuera à sécuriser nos débouchés et à réduire les externalités négatives liées au transport », a complété Ronan Vanot.

L’agriculture consomme peu de plastiques par rapport aux autres secteurs d’activité. Néanmoins, le recyclage made in France des plastiques agricoles témoigne d’une contribution supplémentaire de l’agriculture française à l’économie des territoires.