Adivalor, 20 ans de collecte des emballages de produits de protection des plantes
agriculteurs trieurs
opérateurs de collecte
tonnes d’emballages et plastiques usagés (principalement à base de polyéthylène et polypropylène) recyclés à plus de 90%
entreprises de l’environnement, de la collecte au recyclage, partenaires
metteurs en marché
tonnes d’émission de CO2 évitées depuis 2001 soit l’équivalent de 25 000 véhicules pendant 1 an
En 2021, la filière de collecte et de valorisation des déchets de l’agrofourniture, pilotée par Adivalor, aura 20 ans. 300 000 agriculteurs français et leurs partenaires contribuent volontairement à l’économie circulaire. Les entreprises de la protection des plantes sont à l’initiative de cette organisation. Le succès est au rendez-vous puisque 90 % des emballages plastiques agricoles, dont les bidons de produits phytosanitaires, sont recyclés.
« On en fait quoi de nos bidons de produits phyto vides ? » La question date un peu. D’ailleurs aucun agriculteur ne la poserait aujourd’hui à son fournisseur. Il sait ce qu’il doit faire : rincer, trier, stocker ces emballages dans des sacs spécifiques. Ensuite, il les dépose une ou deux fois par an sur l’un des 7 000 points de collecte répartis sur l’hexagone. Recycler plastiques et cartons est devenu un réflexe pour la majorité de ces professionnels.
Le taux de récupération pour les emballages des produits de protection des plantes frôle même les 100 %. En 2019, il atteignait déjà 92 %. Près de 90 % de ces bidons, boîtes et autres plastiques collectés auprès de 300 000 agriculteurs sont ensuite recyclés en tubes, sacs, gaines, bancs, bidons, cagettes… Derrière ces performances, une filière volontaire, pilotée par l’éco-organisme Adivalor, est en ordre de marche depuis 2001.
Adivalor, à l’initiative des entreprises de protection des plantes
Car la fameuse question sur le devenir des bidons vides remonte à vingt ans. Les entreprises de la protection des plantes ont alors très vite pris leur responsabilité. Elles ont su réunir autour de la table des discussions l’ensemble des opérateurs et les pouvoirs publics. Fer de lance de cette démarche, l’UIPP souligne le succès rencontré au fil des années. « Les résultats sont au rendez-vous, raconte Pierre-Yves Busschaert, responsable des affaires économiques à l’UIPP. La société Adivalor reste la partie visible. La force de la filière réside dans sa capacité à mobiliser, sans aucune obligation, tous les acteurs du terrain. Chaque année, de nouveaux metteurs en marché rejoignent le réseau. » Les derniers en date : en 2019, les fabricants de produits de l’œnologie, de gaines d’irrigation, en 2020, ceux de produits d’hygiène pour les élevages de porcs et de volailles. Avec les emballages vides de produits phytopharmaceutiques, Adivalor gère désormais 20 flux de déchets de l’agrofourniture pour 350 metteurs en marché.
Taux de recyclage en agriculture supérieurs à ceux de la loi sur l’économie circulaire
La filière est exemplaire, par ses résultats, son efficacité. Seule à avoir mis en place une telle organisation, elle inspire les autres pays européens. Au point qu’Adivalor n’entre pas dans le cadre des directives de la loi d’économie circulaire votée en décembre 2019. Laquelle fixe 50 % de produits recyclés en 2025, un seuil bien en deçà du résultat de l’agriculture qui, tous déchets récupérés, est de 68 %. Néanmoins, l’éco-organisme Adivalor reste rattaché au cadre général de la loi et doit rendre des comptes. La filière se projette au-delà. Elle vise le 100 % de produits collectés et recyclés en 2030. Pour ses trente ans !