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Phyteis

Digital Label Compliance, l’étiquette numérique intelligente au service de la protection des cultures

Utilisables dans tous les pays européens, les informations réglementaires sur les produits phytopharmaceutiques vont être homogénéisées. Elles seront interopérables avec les autres données numériques agricoles. Dès 2025, les protocoles d’usages des produits commenceront à être directement lisibles par les machines agricoles pour apporter plus de précision et de sécurité au moment de l’application sur la culture.

Lancé début 2023, le projet Digital Label Compliance porté par CropLife Europe (notre association européenne), propose un étiquetage numérique intelligent de tous les produits phytopharmaceutiques et de bioprotection. Stockées dans une base de données européennes, enrichies demain des contraintes réglementaires de chaque pays, les informations de chaque produit pourront être agrégées avec celles de l’exploitation agricole via des interfaces. « Avec ce projet inédit et d’envergure européenne, nous avons trois objectifs : faciliter l’accès aux informations sur les produits ainsi qu’un usage conforme à la réglementation et participer au développement de l’agronomie digitale », explique Julien Durand Réville, référent agronomie digitale Phyteis, en charge du déploiement de l’initiative dans les pays européens.

Protocole de pulvérisation des produits phytosanitaires lisible par les machines

Le rôle de cette base de données va au-delà du partage optimisé de l’information réglementaire. Elle s’enrichit du protocole de pulvérisation associé à chaque produit. Les informations numériques seront accessibles en flashant les codes déjà présents sur les étiquettes des produits. Cette opération s’effectue via une application déclinée par pays, par une interface web ou encore par récupération via des systèmes de gestion d’exploitation. Lisibles par le machinisme, elles permettront en temps réel de prendre en compte d’autres informations numériques externes. Exemple : le détail local du parcellaire, la météo… De plus, les agriculteurs réagissent en modulant l’ouverture des buses en fonction des informations réglémentaires. Il s’agit des distances de sécurité riverain ou le long des cours d’eau par exemple. « La précision et la sécurité dans l’application des produits phytosanitaires se renforcent d’autant plus », complète Julien Durand-Réville. Les données de chaque agriculteur resteront son entière propriété.

Digital Label Compliance, un projet numérique sur cinq ans

La base de données Digital Label Compliance se conçoit en plusieurs étapes. Ainsi, cette méthode assure la complète interopérabilité et la cohérence avec la diversité des situations réglementaires dans les pays européens. Aussi, l’année 2023 est celle de la construction de la base numérique, 2024 celle des tests dans plusieurs pays européens pilotes. Ensuite, le déploiement plus large se déroulera à partir de 2025 avec un ajout régulier d’informations et de pays.

• Phase 1 – 2023
Structuration de la base et collecte des informations réglementaires par pays pour les incrémenter.

• Phase 2 – 2024
Test dans les pays pilotes et interopérabilité des data.
Mise à disposition des premières informations dans les pays pilotes. Co-construction des outils d’accès avec des agriculteurs locaux et vérification de la facilité d’usage des applications par pays.

• Phase 3 – 2025+
Incrémentation des interfaces de Farm management System pour dialoguer via des API agricoles.
Déploiement progressif dans tous les pays européens.