France 2030, l’UIPP salue le soutien apporté à l’innovation en agriculture
Le numérique, la robotique et la génétique ont été identifiés dans le plan France 2030 comme des innovations de rupture essentielles à la construction d’un modèle agricole productif et économe en intrants. Pour Bruno Baranne, président de l’UIPP, ces trois leviers sont essentiels à l’accélération de la transition agroécologique.
La robotique, le numérique et la génétique, sont inclus dans les programmes de recherche du secteur de la protection des plantes
En 2020, les entreprises adhérentes de l’UIPP ont consacré plus de 200 millions d’euros d’investissement, soit 11 % de leur chiffre d’affaires pour soutenir la recherche de solutions de protection combinatoires en France. Dans ce cadre, le numérique et la robotique apportent plus de précision lors du positionnement ou de l’application des solutions de protection des plantes, qu’elles soient utilisées en agriculture conventionnelle ou en agriculture biologique. « Nos entreprises nouent des partenariats avec des acteurs spécialisés par exemple dans la télédétection, créent leur service de développement de solutions numériques ou ouvrent des filiales dédiées, complète Bruno Baranne. Et effectivement comme l’a souligné le ministre de l’Agriculture, le champ d’investigations et les possibilités sont immenses. »
Quant à la génétique, elle est le premier levier d’une approche combinatoire, pour faire face efficacement à certaines maladies des cultures par exemple. Des programmes de recherches en sélection variétale sont également prometteurs pour accroître la robustesse des plantes face au changement climatique. « Le ministre a aussi rappelé que la France est favorable à la révision du statut des nouvelles techniques de sélection des plantes, les New Breeding Techniques, précise Bruno Baranne. C’est l’une des pistes essentielles pour accélérer la recherche variétale vers l’élargissement de l’offre en matière de protection de la santé des plantes. »
Un soutien de 2,8 milliards d’euros pour soutenir l’agriculture et la forêt
Une enveloppe de 2 milliards d’euros est destinée aux innovations de “rupture”, à laquelle vont s’ajouter plus de “800 millions d’euros” issus du quatrième plan d’investissements d’avenir (PIA4) consacré à l’innovation et annoncé le 11 septembre.
- 1 milliard pour “la révolution du vivant et de la connaissance”. Elle cible la recherche de solutions innovantes dans l’agrorobotique, le développement du numérique et de solutions face au changement climatique comme la méthanisation, sélection variétale.
- 850 millions “pour renforcer les chaines alimentaires locales, pour une alimentation favorable à la santé”, avec un important volet “recherche sur les ferments et les microbiomes.
- 500 millions pour développer de “nouveaux matériaux au service de la construction bas-carbone”, à travers un “plan cellulose” pour rénover et moderniser l’appareil de production de la filière bois, en parallèle du repeuplement des forêts.
- 500 autres millions seront fléchés vers un “fonds entrepreneurs du vivant”. Il est destiné à aider l’installation de jeunes agriculteurs ou de start-up.