Tout savoir sur la fabrication des produits phytosanitaires dans l’usine de Syngenta d’Aigues-Vives
D’où viennent les produits phytosanitaires ? Comment sont-ils fabriqués ? Pour répondre à ces interrogations mais aussi démystifier la perception d’un site industriel, Syngenta a ouvert le 18 juin les portes de son usine localisée à Aigues-Vives dans le Gard. Cette visite a été organisée dans le cadre des Journées nationales de l’agriculture. Son point d’orgue : les chaines automatiques de remplissage des bidons et le magasin grande hauteur entièrement automatisé. De la réception des matières premières, à l’expédition des palettes de produits, trois mots clés pourraient être inscrits à l’entrée de chaque atelier : sécurité, propreté et performance.
En participant le 18 juin aux Journées nationales de l’agriculture avec l’ouverture de son site industriel d’Aigues-Vives, Syngenta élargit le champ de vision sur ce secteur d’activité. Si assurer la souveraineté alimentaire en France et en Europe consiste à produire localement, l’enjeu concerne tout autant l’amont agricole, dont la fabrication des produits phytosanitaires.
L’usine remplit cette mission depuis 60 ans. Chaque année, selon l’activité du site, plusieurs produits de protection de cultures classifiés comme les herbicides, fongicides et insecticides sont conditionnés en bidons ou en citerne et sont expédiés, au rythme des commandes, dans toute l’Europe, ainsi que vers l’Amérique Latine, l’Afrique et le Moyen-Orient. « Même si nous disposons d’entrepôts sécurisés, nous privilégions au maximum les livraisons dans le prolongement de la fabrication, explique Arturo Astray, directeur de l’usine.
La sécurité et la conformité des produits surveillées dans chaque atelier
À chaque étape du processus de fabrication, la priorité N° 1 est celle de la sécurité : sécurité des salariés, sécurité des riverains, sécurité vis-à-vis de l’environnement. « Oui, les risques existent mais nous les maitrisons », insiste-t-il. Experts et techniciens assurent les contrôles, s’appuient sur la robotique afin de minimiser les interventions. Responsabilisés, ils ont toute latitude pour arrêter une opération, refuser une livraison, si la sécurité ou la conformité du produit sont compromises.
Fabrication des produits phytosanitaires en suivant le flux des matières
La zone de stockage des emballages, caisses, cartons et bidons est séparée de celle des matières premières solides et liquides entrant dans la formulation d’un produit phytosanitaire. La formulation est réalisée dans des cuves avant de passer à la phase de broyage. Les broyeurs contiennent des billes de tailles variables qui cassent les éléments solides. La solution liquide s’homogénéise. « Cette technique évite la formation d’agrégats de matière dans la cuve du pulvérisateur, lesquels pourraient obstruer les buses », souligne Nadia Schué, responsable de production.
Avant d’être conditionné en bidons, le produit fini est stocké dans six impressionnantes cuves tampons, installées sur trois niveaux. Aucun liquide ne sort sans avoir passé avec succès une série de tests qualité. Si lors de la formulation, les opérateurs mesurent la densité, la granulométrie et le pH, seule l’analyse complète réalisée en laboratoire contrôle qualité donne l’indispensable feu vert. Elle vérifie la conformité de la préparation avec la recette mise au point par Syngenta et ayant obtenu une homologation.
Dans l’atelier de conditionnement, la chaine tourne automatiquement à pleine cadence. Les bidons défilent, se remplissent proprement. Les opérateurs font aussi des contrôles aléatoires. Poids des produits, placement des étiquettes, vérification du flash code à l’aide de caméras, ces dernières inspections sont l’œil du maître ! Les robots avec leurs bras géants s’occupent ensuite de la mise en palette.
Précaution maximale pour préserver l’eau
Si les eaux de nettoyage des ateliers sont traitées sur place, les boues sont confiées à une entreprise spécialisée. Les orages et les pluies torrentielles, fréquents dans la région, imposent la collecte des eaux qui ruissellent dans des bassins réservés à cet usage. Elles sont déversées dans le milieu naturel, uniquement si les analyses révèlent l’absence de résidus chimiques.
- 200 collaborateurs
- 25 millions de litres de produits fabriqués par an
- 200 visiteurs chaque année
Syngenta remercie les organisateurs des Journées nationales de l’agriculture d’avoir ouvert cette manifestation à tous les acteurs des filières agricoles, dont ceux de l’agrofourniture.